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Achats à la veille de l'Aïd : La grande saignée des ménages
Publié dans El Watan le 27 - 09 - 2008

Connu pour être un mois de grandes dépenses, le Ramadhan s'est installé cette année en pleine rentrée scolaire et sociale. Comme il a débuté, ce mois s'achèvera par la nécessité d'achat, en prévision de l'Aïd, de vêtements neufs pour les enfants, ce qui va mettre à sec la bourse des ménages.
Depuis plusieurs jours, la rue de Tripoli, à Hussein Dey, les rues et ruelles adjacentes ainsi que les magasins et les « centres commerciaux » de la rue Parnet affichent complet, principalement après le repas du f'tour. Les parents accompagnés de leurs enfants prennent d'assaut les magasins, à l'affût d'une bonne occasion pour acheter « bonne qualité » aux prix « moins chers ». « Les ensembles pour garçons ou filles offrent l'avantage d'avoir une tenue vestimentaire complète, mais cela érode inévitablement ma paye, surtout que j'ai quatre enfants », confie une employée d'une entreprise publique.
Un ensemble aux couleurs vives pour filles est proposé entre 2000 et 2500 DA, alors que le prix d'un jean pour garçon varie entre 900 DA et 2000 DA. « Le prix d'un article dépend de la marque, de la qualité et de la provenance. Vous pouvez acheter une paire de chaussures pour votre enfant à 300 DA, mais elle ne tiendra qu'une semaine. Idem pour les robes, jeans et pulls en provenance de Chine ou de Turquie, qui plus est de qualité médiocre. C'est pour ces raisons qu'ils sont moins chers », précise notre interlocutrice qui enchaîne qu'il faut en plus les chaussures, les baskets et autres accessoires. Les magasins qui longent la rue de Tripoli, ceux de la rue Parnet ou encore ceux situés à El Maquaria sont pris d'assaut par les ménages à l'affût d'une bonne affaire pour l'Aïd. « Comment voulez-vous que je puisse habiller mes enfants, alors que les prix sont inabordables ?
Le Ramadhan et la rentrée scolaire viennent de nous ruiner, et voilà que l'Aïd pointe son nez. Je ne sais vraiment pas comment faire pour acheter des habits à mes 5 enfants tous scolarisés ? », fulmine ce père de famille qui n'arrive plus à joindre les deux bouts. Et d'ajouter : « Nos députés sont rémunérés au salaire mensuel de 30 millions de centimes, alors que le pauvre ‘‘guellil'' est écrasé comme une mouche. Comment voulez-vous qu'on arrive à éduquer nos enfants, leur acheter des habits, les nourrir, et, ensuite, payer le loyer, l'électricité et les charges avec un salaire de misère ? Ce n'est pas normal. » « L'Etat devrait revoir à la hausse les salaires des travailleurs et réguler le marché national. Il faut mettre un terme à l'anarchie qui caractérise notre économie », s'emporte ce père de famille.
Bourse déliée
Notre interlocuteur reconnaît que la seule solution qu'il a pu trouver pour satisfaire les désirs de sa progéniture est de se tourner vers les vêtements de la friperie. « Ces vêtements proviennent d'Europe et ne sont portés qu'une ou deux fois. C'est de la bonne qualité, pas comme ceux qu'on trouve dans nos magasins et avec des prix astronomiques. » Il faut aussi intégrer les chaussures d'occasion acquises également au niveau de certaines friperies avec un budget aussi réduit à la baisse. Au magasin Carrefour de Bir Mourad Raïs, le grand flux des clients est constaté jour et nuit. Les familles se dirigent vers ce commerce à l'affût d'une bonne affaire. Les prix sont abordables, selon un parent qui vient de vêtir sa fille unique de deux ans pour prés de 4000 DA. « Je viens d'acheter plusieurs robes et ensembles pour ma fille, mais je trouve que les prix pour certains produits sont nettement moins chers que ceux proposés par de grand magasins à Alger-Centre ou à la place des Martyrs et de qualité médiocre. Même ceux proposés sous le label de la Communauté européenne, comme étant fabriqués en France ou en Italie, sont contrefaits. Il y a des ateliers dans certains pays de l'Europe de l'Est qui se sont maintenant spécialisés dans la contrefaçon sous le sigle UE », lance un citoyen.
Embarras du choix
Nombreux ceux accostés dans les boutiques s'accordent à dire que le marché, cette année, est bien achalandé, mais reste un peu cher par rapport aux petites et moyennes bourses. Même ambiance à la périphérie d'Alger. Entre les lieux encombrés et les prix onéreux, les habitants des trois villes relevant de la circonscription administrative de Baraki sont coincés, alors que les citoyens des localités rurales s'approvisionnent en produits alimentaires avant que les commerçants des fruits et légumes n'imposent leur diktat. La nuit, ce sont les mosquées d'El Ibrahimi à Baraki, d'El Feth aux Eucalyptus qui n'arrivent pas à accueillir les milliers des fidèles venant accomplir la prière de tarawih. La nuit du Destin représente un événement de marque. Pour cela, on a eu à étendre la mosquée de Sidi Moussa, laquelle recevait durant tout le mois de Ramadhan les prieurs des localités rurales. Ce sont pourtant les recettes principales des P&T qui vivent le calvaire.
Le nombre d'agents aux guichets semble insuffisant par rapport à l'affluence des titulaires des CCP. Les bureaux de poste, souvent mal équipés, ne servent pas bien les citoyens des quartiers populaires où ils sont implantés. Les difficultés sont constatées notamment à la cité des 2004 Logements à Baraki, à Cherarba, aux Eucalyptus et à Raïs dans la commune de Sidi Moussa. Et la permanence, assurée par ces structures postales pendant la nuit, ne fait qu'accentuer le calvaire des habitants ruraux qui trouvent de la peine à rentrer chez eux après 23 h. Les magasins de vêtements sont ouverts depuis quelques jours, mais sans clientèle. « Celle-ci est déjà épuisée par les frais d'alimentation durant les jours écoulés du mois sacré.
On n'a pas vraiment envie à chercher de nouveaux habits », nous dit un citoyen du quartier d'El Baraka à Baraki, soulignant que les parents en avaient acheté à l'occasion de la rentrée scolaire. Pour les familles aisées, les prix des marchandises importées leur déplaisent. « On opte pour les habits de confection locale pour faire plaisir à nos bambins », relève une enseignante de Sidi Moussa, mère de trois garçons. Tandis qu'aux Eucalyptus, les magasins situés au boulevard du 20 Août drainent les familles de toutes les bourses, qui y viennent pour « jeter un regard ». « Les prix varient entre 800 et 1200 DA pour les chemises et les chaussures, alors que les habits de femmes dépassent les 1500 DA et la qualité pas évidente », estime un commerçant de détail venant de Bentalha.
Dans cette petite contrée, deux friperies sont rouvertes, trois autres à Mahdi Boualem, mais il y en a beaucoup à Baraki. Paradoxalement, les pauvres ne se montrent pas aussi intéressés qu'auparavant.« On attend le dernier jour de Ramadhan car les prix vont baisser dans les magasins », argue un receveur de bus à El Merdja. Aussi, les commerçants ambulants des quartiers populaires des Eucalyptus disent être compréhensifs vis-à-vis de l'indifférence des citoyens, « car les poches sont déjà vides », atteste l'un d'entre eux à Ouled Elhadj.
E. Yazid, Nadir Kerri


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