La généralisation de l'enseignement de Tamazight peine dans certaines localités à devenir une réalité. C'est en tout cas une matière qui ne figure pas dans l'emploi du temps des collèges de la commune de Semaoun. Le constat émane d'une vingtaine d'associations activant dans la région, et auxquelles des enseignants de cette matière ont joint la voix. Dans une déclaration sanctionnant une rencontre qui s'est déroulée au centre culturel Oussalem Md Akli, sis au chef lieu de la commune, le collectif dresse le grave constat de « l'inexistence de l'enseignement de Tamazight au sein des écoles de la commune depuis son intégration dans le système éducatif » et ceci, paradoxalement, fait-on contraster, « malgré la disponibilité d'enseignants de Tamazight natifs de la région ». Les associations signataires du document parvenu à notre rédaction attendent une décision de la direction de l'Education qui vienne mettre fin à cette situation. La tutelle est tout bonnement interpellée afin, lui est-il suggéré, « de répartir équitablement les postes budgétaires existants et d'en ouvrir d'autres pour faire bénéficier l'ensemble des enfants de l'enseignement de cette langue ». La coordination des associations de Semaoun, élargie aux enseignants de la matière, à considérer le reste du contenu de l'appel lancé, semble bien partie pour faire aboutir sa doléance. Elle affiche sa résolution « à suivre l'évolution de la situation ».
