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Les Algérois et la peur de la fin du monde
Catastrophes naturelles, une hantise permanente
Publié dans El Watan le 27 - 12 - 2004

Le séisme et les raz de marée meurtriers qui ont ravagé hier les pays d'Asie du Sud-Est ont ravivé la crainte des tremblements de terre chez les habitants de la capitale.
De nombreuses personnes, encore fortement marquées par le cataclysme à l'origine de la catastrophe humaine (2278 morts) vécue par le centre du pays le 21 mai 2003, cèdent au fatalisme et voient dans la « crise sismique » affectant la planète « une manifestation de la colère de Dieu ». Les Algérois, qui ont pu suivre sur les grandes chaînes satellitaires les informations, diffusées en boucle, annonçant l'étendue du désastre causé par le puissant séisme enregistré au large de Djakarta (Indonésie), ont rejoint, pour leur plupart, leur lieu de travail avec l'angoisse au ventre et la peur du lendemain. Dans les taxis et les transports en commun, les traditionnelles conversations sur les parcours en championnat de football de l'USMA et du MCA, les deux clubs rivaux de la capitale, ont cédé la place à un débat passionné sur les catastrophes naturelles. Et en dépit des efforts perceptibles des intervenants de garder la tête froide et d'intégrer, surtout, les éléments de géologie sismique diffusés par les responsables du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) au lendemain du séisme de Boumerdès, les lectures religieuses du phénomène liées aux séismes et aux inondations naturelles finissent souvent par avoir le dessus. C'est le cas, du moins, lorsque les conversations ne sont pas « parasitées » par ceux d'entre les citoyens acquis aux explications des scientifiques. Cela étant, les plus religieux pensent volontiers que les drames en série qui s'abattent sur l'Algérie et sur les autres régions du monde sont « les premiers signes annonciateurs de la fin du monde ». Les tenants de ce discours lient, la plupart du temps, la colère divine à la « dégradation des valeurs de la société » et à « l'éloignement des musulmans des préceptes de l'Islam ». Les premières victimes de ces montées de fièvre mystiques constatées à chaque catastrophe naturelle sont les femmes. Une partie de la société cède souvent à la tentation consistant à rendre pour responsables de leurs malheurs les femmes qui ne se conforment pas aux coutumes musulmanes. Dans de nombreux cas, les jeunes filles essuient des remarques désobligeantes dans la rue et dans les bus, comme cela a pu être constaté au lendemain de la catastrophe de Boumerdès. L'hostilité manifestée envers elles a ainsi poussé bien des femmes à opter pour le voile afin de pouvoir continuer à vaquer à leurs occupations en toute sécurité. Face aux prédicateurs de la fin des temps, les autorités tentent de recadrer le débat en multipliant, notamment, la diffusion d'émissions télévisées destinées à inculquer à l'opinion une culture des catastrophes naturelles. Plutôt que de céder à la résignation, les architectes (les enfants pauvres de la construction en Algérie) se sont mis également de la partie pour situer les défis urbanistiques soulevés par la problématique des séismes en Algérie. A moitié couronné de succès puisque, depuis 2003, les citoyens sont davantage regardants par rapport aux conditions dans lesquelles ils logent. Mais en comparaison aux Japonais qui ont réussi le pari de « coexister » avec les séismes, la situation peut paraître encore loin d'atteindre la norme.

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