L'Entreprise des ciments et dérivés de Chlef (ECDE) a réussi à atteindre presque le double de sa production annuelle de ciment. C'est l'objectif fixé pour 2004 suite à la concrétisation du programme de modernisation de l'outil de production, une première dans l'histoire de cette usine mise en service en 1978. Ainsi, de 1 000 000 t en 2003, la production a évolué sans cesse en 2004 pour atteindre 1 800 000 t le 24 décembre, soit vendredi dernier à 10 h 40. Le chauffeur du camion (immatriculé à Tiaret) ayant procédé au chargement clôturant ce volume a bénéficié d'un téléviseur en présence du PDG, des cadres et travailleurs de l'ECDE, ainsi que des journalistes de la presse écrite et de la radio locale. Selon le premier responsable de l'entreprise, Mohamed Meknassi, ce résultat a pu être obtenu grâce à la mise en œuvre d'un vaste programme de réhabilitation basé sur la technologie de pointe en la matière. L'opération qui a nécessité une enveloppe de 7 milliards de dinars s'est traduite notamment par le renouvellement des deux fours et tours de préchauffage, l'automatisation de la salle de contrôle et la rénovation du laboratoire de la qualité. « Pour des raisons évidentes liées à la situation du marché, ce programme a été différé à plusieurs reprises, mais compte tenu des exigences économiques et de la vétusté des équipements, la société de gestion des participation GICA et la direction de l'ECDE ont dû prendre définitivement en charge le dossier et passer à l'action dès le début de l'année 2003. Ce plan a été lancé en deux phases afin de ne pas perturber l'approvisionnement du marché, et a été achevé au courant du second trimestre 2004. C'est la seule cimenterie du pays à avoir fait l'objet d'une telle action d'envergure », indique le PDG de l'ECDE. Et de souligner que cela a permis non seulement à la cimenterie de Chlef d'augmenter ses capacités de production, mais aussi d'occuper une part de 20% du marché national. « D'habitude, notre rayon d'intervention était limité à cinq wilayas de la région, mais depuis la mise en service des nouvelles installations, notre produit est présent un peu partout à travers le pays. En plus de nos clients habituels, nous approvisionnons également les grands projets initiés par les ministères de l'Habitat, de l'Hydraulique et des Travaux publics », affirme-t-il. L'élément humain n'a pas été oublié, puisqu'un programme de formation continue a été mis en place au profit des cadres et techniciens de l'entreprise. Employant 925 travailleurs, l'ECDE est aussi d'un grand apport financier pour les impôts et Sonelgaz, auxquels elle verse respectivement pas moins de 80 milliards de centimes par an (impôts sur bénéfices notamment) et cinq milliards de centimes pour les consommations mensuelles d'électricité et de gaz ! Le volet relatif à la pollution a été également pris en charge par l'ECDE dans la mesure où il n'existe plus, selon ses responsables, de rejets polluants et de poussières. « Mieux encore, nous avons dégagé une enveloppe de 60 milliards de centimes pour améliorer le système en place, dans l'objectif de décrocher la certification ISO 14 000, la préservation et la protection de l'environnement », souligne encore le PDG, Mohamed Meknassi.
