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Témoignage poignant d'une sidéenne
Lutte contre le sida
Publié dans El Watan le 28 - 12 - 2004

39,6 millions de malades. 3 millions de morts de par le monde. Les chiffres de l'année 2004 ont cette implacable sentence impersonnelle et ce froid propre aux statistiques qui cachent la réalité du sidéen.
En Algérie, on parle officiellement de 635 malades du sida et 1 657 séropositifs. Dans la région Ouest du pays, l'on a comptabilisé pour l'année en cours 97 malades porteurs du VIH, un décompte arrêté au 30 novembre 2004 : 50 hommes, 44 femmes et 3 enfants. 4 étrangers complètent ce tableau de la mort. Parmi ces malades, on compte 74 sidéens dont 9 sont décédés. Ces chiffres confirment une certaine stabilité enregistrée dans la progression de la maladie à partir de l'année 2000. Ainsi, pour l'année 2003, 108 malades sont porteurs du VIH ; 119 pour 2002 ; 74 pour 2001 et 48 pour 2000. Cette maladie ne s'est déclarée parmi la population autochtone qu'à partir de 1990 puisque véhiculée exclusivement par trois vecteurs prédominants à l'époque. D'anciens émigrés, principalement des toxicomanes et des homosexuels, des hémophiles et, dans une grande proportion, des patients ayant bénéficié de soins à l'étranger. Les premiers cas de malades ont fait leur apparition en Algérie entre 1985 et 1989. Le mariage des gens contaminés et la multiplication des partenaires sexuels ont propagé la maladie parmi la population locale. Une contamination qui s'est ensuite « démocratisée » par voie hétérosexuelle. Cette progression a été observée avec la systématisation, en 1990, du contrôle du sang alors que tous les centres et postes de transfusion de sang du pays ont été équipés en ce sens.
Un virus à facettes multiples
A Oran, à l'instar des autres villes portuaires, la prostitution demeure le premier vecteur de transmission du sida. Incontrôlée dans 90% des cas, la prostitution reste clandestine malgré les apparences. A facettes multiples, elle constitue un vivier important pour la prolifération du virus et ce ne sont pas les prostituées, appelées pudiquement les professionnelles du sexe qui le nieront. B.., 31 ans, célibataire, dans le milieu de la prostitution depuis trois ans, est catégorique : la majorité des filles ne se protégent pas. « L'appréciation est laissée au compte du client qui, généralement, ne se soucie guère de ce genre de détail. » Une clientèle souvent issue de l'intérieur du pays, mais aussi un éventail de professions libérales et de fonctionnaires. « Si certains utilisent les préservatifs, d'autres les refusent systématiquement, prétextant une absence de plaisir. On ne pouvait rien faire d'autre que d'accepter. » B.. portait toujours sur elle des préservatifs, « mais quand la provision s'épuisait, moi et les filles on s'en passait. » Le sida, B.., comme les autres « professionnelles du sexe », en a entendu parler, mais « j'étais à mille lieues de penser que cela m'arrivera un jour. » B.. est séropositive. Elle soupçonne sa rencontre avec le virus après une passe avec un client algérois. « J'ai appris son décès quelque temps plus tard. C'est en 2002 que j'ai su que j'avais la maladie et ce, après un contrôle de sang exigé comme préalable à mon départ vers le Sud où je devais travailler. » Elle parlera sans complaisance du milieu où elle a évolué et auquel elle a pensé revenir pour pouvoir payer les nombreuses analyses et contrôles demandés. « Les filles travaillent la plupart du temps sans protection. Certaines sont inconscientes du danger alors que d'autres n'ont pas le choix. » B.. reste perplexe devant la tournure que prendra sa vie. « Parfois je suis abattue. » Actuellement, elle se fait suivre dans le service infectieux de la garnison en attendant de commencer le traitement adéquat.


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