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Du vernis !...
Publié dans El Watan le 29 - 10 - 2008

On annonce de grands projets pour la télévision nationale. La création de chaînes thématiques est ainsi remise sur le tapis avec plus de conviction après les échecs succcessifs des engagements pris pour leur lancement effectif, tandis que la TNT (télévision numérique terrestre) est présentée comme la courroie de transmission — et de consommation à grande échelle, il va sans dire — de l'image, incontournable pour l'avenir.
Cela semble a priori bouger sérieusement du côté du boulevard des Martyrs et HHC ne rate pas une occasion pour dire que l'Unique s'est enfin préparée pour affronter les défis technologiques de la communication de demain. Qu'en est-il exactement ? S'agit-il d'une option plus en rapport avec les exigences actuelles des téléspectateurs ou d'un simple effet d'optique appellé encore à nourrir les éternelles illusions ?
En fait, devant l'effarant retard pris au plan international, et ce qui gâte encore davantage son crédit, au niveau régional, voire maghrébin , où les Marocains, qui nous servent quelquefois de référence, ont compris bien avant nous les enjeux liés à la performance d'une télé moderne, notre écran national n'avait plus le choix. Rester en l'état, c'est-à-dire une boîte qui diffuse à longueur de journée et de soirée des programmes que personne ne regarde, malgré les sondages faits sur mesure pour prouver le contraire, devenait suicidaire à l'heure où ailleurs, même dans les pays réputés hermétiques à toute idée de changement, la démocratisation du champ audiovisuel n'est plus perçue comme un affreux épouvantail. Il fallait donc impérativement sortir de l'ornière de la médiocrité, mais en même temps faire en sorte de ne pas déroger au schéma conventionnel qui régit le système télévisuel national lié directement aux sphères du pouvoir. Autrement dit, soigner la forme sans toucher au fond qui reste la source de toutes les contraintes, la gageure est bien réelle...
Pour l'apparence, on n'hésite pas à mettre relativement les moyens qu'il faut pour hisser les chaînes existantes et celles à venir à un niveau technique respectable. On restructure aussi pour un meilleur fonctionnement, et un dispatching plus équilibré des programmes qui sortent, on le sait, de la même réserve. La direction de la programmation étouffant sous le poids de la bureaucratie, il devenait impératif de couper le cordon ombilical entre les trois chaînes centrales. Ainsi, en attendant leur autonomie matérielle et financière qui devra se fondre, incessament, dans la création d'un groupe de télévision (à l'instar du groupe français France Télévision), l'ENTV, Canal Algérie et A3 seront , dès l'année prochaine, indépendantes l'une de l'autre avec mission pour chacune de remplir et d'assumer sa propre grille. C'est déjà un important acte de gestion qui vient d'être pris, connaissant le fouillis administratif qui existe actuellement, et cette mesure sera évidemment appliquée aux chaînes thématiques annoncées pour 2009. Toujours dans le cadre de ce redéploiement destiné, aux yeux de ses concepteurs, à donner plus de relief à notre télévision nationale, la venue de la TNT est perçue comme la solution idoine pour améliorer la qualité de la transmission de l'image et du son à travers tout le pays. Avec les déboires que connaissent les Algériens dans la réception, par voie de piratage, des chaînes étrangères satellitaires, il va sans dire que l'option TNT constituera un dérivatif intéressant, à condition que le contenu soit à la mesure des attentes, ce qui est loin d'être sûr. Mais pour revenir à la question de fond, à quoi sert, se dit-on, tout cet échafaudage, si la télé algérienne, avec ses grosses et ses petites cylindrées, n'aura toujours pas la liberté d'entreprendre, voire d'exister par elle-même. Jusque-là, la principale revendication de la société, notamment du courant démocratique, a tourné autour de l'ouverture du champ médiatique dans lequel l'audiovisuel a un rôle éminemment important à jouer. Jamais cette exigence populaire n'a reçu d'écho, et aujourd'hui encore, on voit bien que les intentions des dirigeants abordent tout ce qui touche à la modernisation de l'appareil télévisuel sauf son indépendance politico-idéologique. Comment donc prétendre relancer un vrai service public à la télé en restant sous influence d'un pouvoir politique qui ne peut se passer de son redoutable instrument de propagande. L'Unique, dans ce cas, va faire des petits qui lui ressembleront, et dans l'affaire, c'est forçément le public algérien qui sera une fois de plus le dindon de la farce. Pour refonder la télévision nationale, il faut d'abord parler de volonté politique capable de protéger le pluralisme tel que défendu par la Constitution. Or, tant que les tabous restent vivaces, on n'aura droit qu'à du vernis.


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