A peine quelques semaines après l'affaire des voleuses d'enfants de la commune d'Ahnif (40 km à l'est de Bouira), voilà que la wilaya de Bouira renoue une fois de plus avec les enlèvements d'enfants. Cette fois-ci, dans l'une des localités les plus reculées du sud de la wilaya, à Dirah plus précisément (50 km au sud de la wilaya de Bouira), Boukhalfa Brahim a été victime d'un rapt. Bouira De notre bureau Un blondin d'à peine trois ans a eu la chance, fort heureusement, d'être relâché après une séquestration de trois jours. Il a été kidnappé non loin de son domicile le 11 novembre. Les parents, après avoir constaté l'absence du petit, avaient aussitôt donné l'alerte à tous les villageois et à la brigade de gendarmerie de Dirah. Les services de sécurité, les proches, les habitants du quartier 120 Logements, aidés par d'autres volontaires, n'ont eu de cesse de fouiller même dans les bois les plus reculés, mais aucun trace du petit n'est venu soulager les parents, dont la mère qui est encore sous le choc. Le 14 novembre, soit trois jours après l'enlèvement, un berger ayant entendu de loin le cri d'un enfant n'a pas hésité à aller voir de plus près. Grande fut alors sa stupéfaction lorsqu'il découvrit le frêle garçon affamé avec les pieds enflés par des brûlures et le froid. Après quatre jours de disette, de froid et de peur, l'enfant fut relâché par ses ravisseurs qui auraient, vraisemblablement, renoncé à leur abominable entreprise. Aujourd'hui, Brahim est au chaud avec ses parents, non sans souffrir des séquelles de ce rapt. Idem pour ces parents, dont la mère, qui nécessite une prise en charge psychologique. « Qui aurait voulu et à quelle fin kidnapper mon petit frère qui est issu d'une famille pauvre arrivant à peine à subsister ? », s'interroge Lakhdar, le frère de Brahim, étudiant à l'université de Bouira, pour qui la piste d'un rapt contre rançon est à écarter. Néanmoins, soutient-il, les ravisseurs font éventuellement partie d'une certaine secte de mendiantes qui n'hésitent pas à utiliser ces innocents pour mendier ou serait-ce l'œuvre d'un quelconque réseau de trafic qui ne dit pas son nom ? En somme, est-il nécessaire de souligner que cet acte abominable et inhumain de tentative de vols d'enfants n'est pas un cas isolé, mais un phénomène terrifiant.