Les écoles primaires à Aïn El Hammam sont la cellule la plus exposée dans cette saison de froid. Avec l'introduction cette année des classes préparatoires, la tâche des éducateurs semble être plus accrue, surtout avec les insuffisances qui règnent. Des travaux de réhabilitation ont été entrepris au niveau de ces établissements, ils ont été achevés dans la plupart des écoles concernées. Ils consistent en le dallage des cours, toitures, peinture et sécurisation par des clôtures. En dépit de cela, des carences restent à signaler. « Notre école est l'une des meilleures à Aïn El Hammam, mais il n'empêche qu'elle manque gravement de matériel pédagogique nécessaire pour le bon déroulement des cours », déplore M. Slimane, directeur de l'école primaire de Tamedjout. En effet, dans certaines écoles comme cette dernière, des enfants présentant un handicap physique ou mental sont pris en charge. Les classes préparatoires sont surchargées, elles peuvent aller au-delà de 25 enfants par classe. Un éducateur chargé de cette catégorie d'enfants ne sait où donner de la tête. Il faut adopter avec chacun une démarche précise. A cet âge-là, les capacités motrices de chaque enfant ne sont qu'à leur premier stade de développement. Pour apprendre, l'enfant a besoin de voir et de sentir les choses qui l'entourent. Il est surprenant de constater que ce sont ces enfants mêmes qui arrivent en salle avec du matériel. Le premier abord que doit avoir l'enfant avec des matières, comme la science et la technologie, sont un échec. La pratique est juste irréalisable en raison du manque de matériel. Les maîtres se contentent d'enseigner la théorie. Dans certains cas, les directeurs comptent sur l'aide des émigrés qui prennent l'initiative de les approvisionner en fournitures scolaires. En attendant, pendant ces dures journées d'hiver, les enfants peuvent compter sur ces vieux poêles à mazout pour les tenir au chaud, même si quelques-uns datent de plus de vingt ans.
