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Aboud Hicham plaide la cause de Med Ziane Hasseni
Il a été auditionné en France par le juge Thouvenot
Publié dans El Watan le 21 - 12 - 2008

Rebondissement dans l'affaire de l'assassinat de Ali Mecili. Hichem Aboud, un ancien officier des services de renseignement, vivant aujourd'hui en exil, a, comme il l'avait promis, déballé tout ce qu'il sait sur les assassins de l'avocat à Paris en 1987, devant le juge Baudouin Thouvenot mercredi dernier.
Affirmatif, Hichem Aboud, à en croire ses dires, ne laisse pas l'ombre d'un doute sur l'innocence du diplomate algérien, Mohamed Ziane Hasseni arrêté, en août dernier, à l'aéroport de Marseille puis libéré et assigné à résidence surveillée. « Je ne vois pas pourquoi courir le risque de faire un faux témoignage qui sauverait la tête d'un assassin si vraiment Hasseni était impliqué dans l'assassinat de Mecili. » Pour l'ancien officier du renseignement, ce n'est pas lui, il est innocent. Levant ainsi la confusion entre Mohamed Ziane Hasseni et Rachid Hassani, Hichem Aboud soutient : « Il est dans mon intérêt personnel d'accuser Hasseni de l'assassinat de Mecili et du coup je sauverai la tête de Hassani Rachid qui est de ma famille, comme me le suggèrent beaucoup de personnes qui me contactent à partir d'Oum El Bouaghi et qui me rappellent le vieil adage algérien : pleurera sa mère et non la mienne. C'est-à-dire coller l'affaire à Hasseni qui est un étranger pour moi et sauver un membre de la famille. » Dans un résumé de sa déposition qu'il a publiée sur son site internet, Hichem Aboud donne des détails importants qui pourraient disculper le diplomate algérien. Comment pouvait-il être si affirmatif sur son innocence ?
C'est la question qui lui a été posée par le juge Thouvenot, qui s'est appuyé sur une interview qu'il avait accordée à un quotidien arabophone algérien, alors qu'il n'avait pas encore vu le diplomate. Hichem Aboud répondra : « Je n'ai jamais été affirmatif quant à l'innocence de Hasseni. Je m'étais limité à dire que le prénom de Mohamed Ziane n'existe pas dans la région d'Oum El Bouaghi d'où est originaire Rachid Hassani. Tout comme j'ai émis des doutes quant à voir ce dernier s'aventurer à se rendre en France. » L'ancien officier du renseignement a rappelé au magistrat français qu'il avait fait « les mêmes observations qu'il avait faites à Mediapart » et a précisé qu'il s'était gardé de se prononcer sur l'innocence du mis en cause « tant qu'il n'avait pas encore vu les photos de la personne arrêtée ». C'est pourquoi d'ailleurs, soutient-il, il a cherché à joindre le juge d'instruction dès qu'il a appris la nouvelle de l'interpellation de Mohamed Ziane Hasseni. Interrogé sur les photos présentées par Mediapart à Mohamed Samraoui, un ancien officier des services en fuite et qui n'étaient pas, dit-il, celles de la personne arrêtée, Hichem Aboud affirme que Mediapart ne les lui a pas présentées mais les a vues sur le site web. Samraoui avait déclaré qu'il avait reconnu sur ces photos Rachid Hassani. « Ce qui prouve, selon Hichem Aboud, qu'il a fait un faux témoignage. » « Samraoui est impliqué dans l'assassinat de Mecili »
Le juge Thouvenot l'a interrogé ensuite sur les images de la personne arrêtée qu'avait diffusées France 3. Il lui a rétorqué que c'était un journaliste de France-Inter qui l'avait appelé pour lui demander ce qu'il en pensait. « N'ayant pas suivi le journal du 12/13 », il dit qu'il avait consulté sur le site web de la chaîne en question, « alors que le journaliste était toujours au bout du fil ». « Je lui avait demandé un petit moment, le temps de bien regarder les images et les agrandir sur mon ordinateur », raconte Aboud Hichem, qui indique : « contrairement à Samraoui, qui s'était empressé de dire l'avoir reconnu à peine l'avoir vu, de dos, il a dit : ce n'était pas la même personne qu'il disait avoir reconnue sur les photos présentées par Mediapart. » L'ancien officier des services du renseignement déclare en substance et sans ambiguïté aucune : « Après avoir bien vu les images diffusées par France 3, j'ai reconnu Mohamed Ziane Hasseni dont j'ai fait connaissance à Alger en 1984-1985, alors qu'il était conseiller au ministère de l'Habitat. » Hichem Aboud a relaté dans le détail les circonstances dans lesquelles il a eu à connaître Hasseni : « suite à un reportage que j'ai réalisé, à l'époque, sur la grève des footballeurs de l'équipe de la DNC et publié dans le journal El Hadef, le ministre de l'Habitat, M. Belayat, m'avait convoqué. Des trois conseillers qui l'entouraient, ce jour-là, je me suis souvenu de Hasseni parce qu'il m'avait accompagné au stade le jeudi d'après et nous avons aussi continué à nous croiser dans la rue jusqu'à 1987 quand il m'avait appris qu'il avait quitté le ministère de l'Habitat pour la direction du protocole de la Présidence. Depuis cette date, je l'ai plus revu. »
Le juge lui demande s'il n'avait pas changé depuis. Catégorique, il répond : « A part une prise de poids, il n'a pas changé. » A la question suivante, celle de savoir si Mohamed-Ziane Hasseni n'était pas le commanditaire de l'assassinat de Mecili ? « Sans le moindre doute, Mohamed-Ziane Hasseni n'est pas Rachid hassani. » Dans le résumé de sa déposition, Hichem Aboud affirme qu'il a fait remarquer que « Rachid Hassani n'est pas le commanditaire de l'assassinat de Mecili ». Pour lui, « si l'on considère que l'assassinat est politique, les commanditaires ne peuvent être que des hommes politiques ». En rappelant les termes d'une interview qu'il a accordée en 2001 au Nouvel Observateur, l'ancien officier des services du renseignement, soutient que sur cette question relative aux commanditaires de l'assassinat de Me Mecili, il a conclu « en mettant en accusation le président Chadli et le général Belkheir. »
Il a souligné, rappelle-t-il, qu'« il est impossible qu'un officier subalterne de grade de capitaine puisse commanditer, exécuter et financer un assassinat en terre étrangère à l'insu des autorités politiques du pays ». Le juge lui a rappelé alors qu'au mois d'août 2002, il lui avait déclaré que Rachid Hassani était consul en Allemagne. Or, la personne arrêtée était effectivement consul en Allemagne en cette période. Hichem Aboud se défend : « Je ne faisais que rapporter ce que m'avait déclaré Samraoui, et vous n'avez qu'à vérifier le procès verbal de mon audition. » La juge qui assistait le juge Thouvenot lui demande, cependant, pourquoi avait-il rapporté l'information avant de la vérifier. Il lui répond : « Pour se montrer convaincant, Samraoui a été jusqu'à me dire que Hassani l'avait contacté pour négocier son retour en Algérie. Je n'avais aucune raison de ne pas le croire. » Aboud Hichem indique, par ailleurs, « bien que Hassani soit un membre de sa famille, il n'a plus eu de contact avec lui depuis qu'il a quitté l'armée en 1990 ».
C'est pour lui éviter tout problème avec l'institution militaire. D'ailleurs, raconte-t-il, tous les membres de sa famille, qui étaient dans l'armée, ont été radiés sans raison aucune, après l'apparition de son livre (La mafia des généraux, ndlr). A propos de la raison qui a amené Samraoui à lui mentir, il déclare clairement que ce dernier, « étant impliqué dans l'assassinat de Mecili, il voudrait bien que soit accusé quelqu'un qui ne connaît rien à l'affaire afin que ne soit pas révélé son rôle ». « Mais en quoi Samraoui est-il impliqué dans l'assassinat de Ali Mecili ? » lui demande le juge.
Il lui explique qu'étant frappé du sceau du secret d'Etat, personne ne pouvait être mis en contact avec l'assassin, qui est Amellou, ni avec son officier traitant qui est le capitaine Rachid Hassani. Et Samraoui qui, selon lui, a pris en charge la protection de l'assassin après son expulsion de France s'était, du coup, retrouvé complice des assassins. A la fin de l'audition, le juge Thouvenot lui a présenté les photos de Mohamed-Ziane Hasseni. Une récente et une ancienne, lit-on dans le résumé de la déposition. Hichem Aboud a été formel : « Il s'agit de la personne que j'ai bien connue au ministère de l'Habitat. Elle n'a rien à voir avec l'assassinat de Mecili ». « Il ne peut y avoir, selon lui, de confusion avec Rachid Hassani puisqu'il n' y a aucune ressemblance physique entre les deux hommes. »


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