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Camille Sari, spécialiste des finances internationales
« L'Etat utilise les réserves de changes pour étouffer les tensions sociales »
Publié dans El Watan le 27 - 12 - 2008

Spécialiste des questions financières et professeur à la Sorbonne, Camille Sari, est un adepte des fonds souverains. Au moment où l'Algérie s'énorgueillit d'avoir écarté cette « piste », Camille Sari, lui, continue à plaider pour la nécessité de créer même deux fonds souverains au lieu d'un seul.
Intervenant lors d'une conférence organisée à l'école Insim d'Alger, le professeur s'est interrogé sur le pourquoi « d'un placement à perte des 50% des réserves de changes en bons du Trésor américain ». Selon lui, ces placements se font avec un taux de 1,5% inférieur à celui des banques centrales (entre 3 et 4%). Il a suggéré sur sa lancée de « créer un fonds souverain destiné au développement des PME ». « Il ne fallait pas mettre ces ressources en bons de caisse au risque d'une inflation », avertit-il, en signalant que les « USA sont le seul pays au monde capable de changer d'orientation dans la valeur du dollar ». Il plaide dans la foulée pour une gestion rationnelle des réserves de changes. Avec ses 142 milliards de dollars, « l'Algérie est classée 10e détenteur de réserves de changes dans le monde en termes de valeurs, juste derrière l'Allemagne (150 milliards de dollars) et devant la France avec 125 milliards de dollars », indique l'orateur. « Grâce à ces réserves de changes, l'Etat continuera à subventionner les produits alimentaires de première nécessité pendant 4 à 5 ans afin d'éviter les tensions sociales. Mais au-delà de ces 5 ans, c'est l'incertitude totale ! », fait-il observer.
S'agissant du premier fonds souverain, celui-ci, dira-t-il, « devra être orienté aux fins de soutenir l'investissement local productif en ciblant certains secteurs à l'instar de l'industrie agroalimentaire et le secteur du tourisme ». « Ce fonds ne sera pas spéculatif à l'image des investissements directs étrangers, de ceux annoncés par les Emiratis dans l'immobilier et/ou de Djezzy », dira-t-il encore. L'orateur pose, toutefois, une condition préalable pour créer ce fonds souverain : « Il doit être géré par des économistes patentés et indépendants, en association avec des intervenants dans le secteur privé. » Le second fonds, invoqué par M. Sari, qui doit être doté de 20 à 40 milliards de dollars, aura pour mission de mettre un pied dans le capital des entreprises étrangères stratégiques. Ce professeur à la Sorbonne considère que l'Algérie devrait, de ce fait, profiter de la crise mondiale pour entrer dans le capital des entreprises bradées. « Avec ce fonds, l'Algérie pourrait acheter les actions de sociétés étrangères, sous- cotés. Il y a une braderie des valeurs boursières », note-t-il, en donnant l'exemple des Russes pour le cas de EADS et des Chinois pour beaucoup d'entreprises américaines. Abordant, par ailleurs, la question énergétique et les marchés pétroliers, M. Sari impute « la baisse dangereuse » des prix du pétrole, en dépit de nouvelles coupes de l'OPEP, au facteur de la spéculation. Le prix réel du baril, même en période de récession, devra se situer, d'après lui, aux alentours des 70 dollars. Ses prévisions sur la fin de la crise financière rejoignent celles de beaucoup d'autres experts qui évoquent une issue vers la fin 2010.


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