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La retraite après 25 ans de travail
Attention à la discrimination !
Publié dans El Watan le 11 - 07 - 2004

Dans la rubrique Idées-débats de votre journal du lundi 5 juillet, vous avez publié un document élaboré par la commission d'orientation de la retraite du CLA explicitant la revendication pour une retraite après 25 ans de cotisation aux enseignants.
Ce n'est pas une réponse que j'apporte à cette étonnante demande émanant d'un corps prestigieux qui a beaucoup de mérite, n'étant pas qualifié pour cela, mais un éclairage sur les conséquences d'une telle demande sur le système algérien de retraite. L'argumentaire développé pour étayer cette revendication d'un nouveau genre ne peut résister à l'analyse, pour peu qu'elle soit objective et rationnelle et ne peut trouver de justification à travers la loi actuelle. En effet, la loi 83-12 du 12 juillet 1983, modifiée et complétée par les différentes ordonnances et le décret législatif définissent les principes sur lesquels est basé le régime unique de retraite :
L'uniformisation des règles relatives à l'appréciation des droits ;
l'uniformisation des règles relatives à l'appréciation des avantages ;
l'uniformisation du financement. Autrement dit, les travailleurs ayant atteint l'âge de 60 ans sont considérés sur un pied d'égalité pour bénéficier de la retraite et, chacun, selon le nombre d'années cotisées (de 15 ans à 32 ans) et selon le salaire moyen perçu pendant les cinq dernières (ou meilleures) années. Il apparaît donc clairement que la revendication pour une retraite complète (80 %), après seulement 25 ans de cotisation au lieu de 32 ans pour une catégorie de travailleurs (les enseignants), introduit une discrimination qui contredit les deux premiers principes énoncés par la loi. En prenant pour base de calcul ce qui est prévu par la loi, soit 2,5 points par année de travail, après 25 ans de travail validés, le taux applicable serait de 62,5%. Cela veut dire que pour bénéficier de 80% le nombre de points par année devrait être porté à 3,2. Si les dispositions de l'article 7 de la loi 83-12 auxquelles il est fait référence précisent bien que le travailleur occupant un poste de travail présentant des conditions particulières de nuisances bénéficie de la pension de retraite avant l'âge prévu à l'article 6 de la même loi (60 ans), la revendication du CLA ne s'inscrit pas dans cette logique. Elle vise en réalite la diminution du nombre d'années de travail validées (25 au lieu de 32 ans) et non l'âge de départ à la retraite pour tous les enseignants. Autrement dit, l'âge de départ pourrait varier d'un enseignant à l'autre et nous nous retrouvons ainsi avec des écarts pouvant aller, en supposant qu'un enseignant puisse débuter à l'âge de 23 ans, de 47 ans à 60 ans. Le décret exécutif nÞ 97-13 qui a institué la retraite sans condition d'âge après 32 années de travail validées et la retraite proportionnelle dès l'âge de 50 ans après 20 années de travail validées est applicable à tous les travailleurs sans distinction. Il ne remet pas en cause les principes fondateurs de la loi. Pour preuve, les travailleurs qui opteront pour la retraite proportionnelle percevront une pension calculée uniquement sur le nombre d'années de travail validées. En ce qui concerne le système actuel de retraite que nous avons tous pour devoir de défendre et de préserver, tant pour nous que pour les futures générations de travailleurs, son équilibre commence enfin à se réaliser après une longne période de perturbations et d'incertitudes où les retraités attendaient chaque mois, avec angoisse, l'arrivée d'une hypothétique pension. Grâce au courage et à la clairvoyance d'hommes et de femmes, engagés dans une longue et rude bataille pour la sauvegarde de la sécurité sociale et de la retraite, suivis des décisions importantes telles que la prise en charge par l'Etat des dépenses de solidarité et l'unification du système algérien de sécurité sociale intervenue en 1983 pour mettre fin aux régimes particuliers et donner les mêmes droits à tous les travailleurs, nous n'avons pas les problèmes que connaissent aujourd'hui les pays européens qui se trouvent dans l'obligation d'apporter des réformes profondes allant dans le sens de la diminution des avantages et de l'allongement de la durée de travail. Les avantages dispensés par le régime de retraite de notre pays, comparés à ceux d'autres pays, y compris la France, sont à mon avis, pour le moment, largement satisfaisants. Il serait aventureux de chercher à les élargir, car le risque d'effondrement nous obligera par la suite à renoncer à de précieux acquis et à accepter malgré nous des mesures d'équilibre déchirantes pour les futurs retraités. Les erreurs passées, comme celles commises par les promoteurs de la loi 97-13 qui permet aux travailleurs de jouir d'une retraite complète après 32 ans de travail, sans avoir prévu un financement pour couvrir ces nouvelles et importantes dépenses, ont occasionné à la caisse de retraite des pertes considérables qui se chiffrent aujourd'hui à plus de 75 milliards de dinars. L'Etat qui est le garant de la pérennité du système de sécurité sociale n'a pas le droit de se tromper. Il doit donc, et cela devrait être la revendication de tous les travailleurs, compenser les conséquences de ces erreurs. Il est important d'orienter nos revendications vers d'autres domaines, ceux qui résultent du progrès social et du partage des gains de l'évolution scientifique et technologique (salaires, réduction du temps de travail, allongement du temps de repos, etc.), car de nouvelles exigences sur la retraite et les déséquilibres qui ne manqueront pas de s'ensuivre vont apporter de l'eau au moulin des ennemis de la sécurité sociale, parmi lesquels le FMI et la Banque mondiale, qui attendent patiemment l'heure pour la tailler en pièces. La sécurité sociale et son segment le plus important, la retraite, sont le bien des travailleurs et des employeurs solidaires. Le gouvernement, qui intervient en tant qu'employeur mais aussi dans son rôle de tutelle des caisses de sécurité sociale, pourrait céder à la tentation, comme il l'avait fait dans le passé et se montrer généreux avec l'argent de la retraite, répondant ainsi aux injonctions des institutions de Bretton Woods dont l'orientation est bien connue. Ne lui donnons pas cette occasion !


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