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Riposte face à la chute des prix des hydrocarbures : Flottement au sommet de l'Etat
Publié dans El Watan le 30 - 12 - 2008

Les Algériens, les investisseurs et même les experts sont déboussolés par ce flot ininterrompu de déclarations tantôt rassurantes, tantôt inquiétantes sur l'avenir de notre économie. A partir de Ghardaïa, le chef de l'Etat a battu en brèche - sans le vouloir peut-être - l'optimisme béat de son Premier ministre sur les risques de la santé financière du pays. On est passé allégrement d'un discours ronflant et arrogant aux entournures de Ouyahia sur les capacités réelles ou supposées de l'Algérie à faire face aux contrecoups de la crise financière, à celui grave du Président qui nous invite à l'économie de guerre. « Je serai franc avec vous. Nous sommes face à une crise financière mondiale. Si on a été généreux durant les années d'opulence, on se doit désormais d'être prudents et extrêmement prévenants, puisque nous traversons une période de vaches maigres. » Ce constat, que tous les économistes trouveraient réaliste, se décline comme un changement de cap du premier décideur qui a dû prendre la pleine mesure de la menace.
Mais c'est également lui, Bouteflika, qui a ordonné de poursuivre le gigantesque programme d'investissement public à contre-courant des mises en garde des experts, dont son conseiller, Abdelatif Benachenhou. Il est difficile d'expliquer ce virage à 180 degrés en un laps de temps aussi court sinon par un flottement au sommet de l'Etat sur la perception très différenciée de la crise. Pendant que Ouyahia pérore sur « l'immunité » de l'Algérie contre les effets de la déprime économique et financière mondiale, à coups d'arguments pouvant apparaître populistes, Bouteflika brandit le fantôme des « vaches maigres ». S'il est vrai que le premier ministre n'en est pas à sa première contradiction, lui qui avait fait de funestes prévisions avec un baril à moins de 65 dollars, avant de promettre le paradis aux Algériens même à 20 dollars, il semble tout aussi vrai que le Président navigue lui aussi à vue dans cette affaire. La preuve ? Dans son discours devant le Conseil des ministres au début de ce mois, Bouteflika déclarait avec une belle assurance : « L'Algérie poursuivra avec intensité la politique de grands travaux qu'elle a engagée en 2004, car elle en a les moyens ». Or, dimanche, il change de ton et invite les Algériens à « se serrer la ceinture et à retrousser les manches et ne pas compter sur l'Etat ». Qu'est-ce qui a changé entre le 6 et le 26 décembre pour expliquer ce moral flottant et fluctuant du Président ? Mystère. En Conseil des ministres, le Président avait relégué la crise économique mondiale à un petit incident de parcours qui ne risque pas de remettre en cause ses projets de dépenses à forte valeur ajoutée politique.
Conseilleurs mais pas payeurs
« Quelle qu'en soit la durée, la crise économique mondiale sera par nature conjoncturelle, alors que les problèmes de développement de notre pays sont quant à eux des enjeux structurels qui doivent être pris en charge sans trêve. » C'est ainsi que Bouteflika avait ordonné à son gouvernement de foncer tout droit sans tenir compte de l'épouvantail de la crise. A présent, le Président distille un discours craintif recommandant la « prudence » face à une « crise financière mondiale » qu'il semble découvrir… Questions : A-t-il été induit en erreur par ses conseillers ? Pourquoi n'avait-il pas écouté les conseils de Benachenhou qui recommandait d'ajourner certains projets budgétivores le temps que la tornade financière passe ? Pourquoi a-t-il pris pour argent comptant les assurances de Ouyahia avant de le désavouer publiquement, alors que la Banque d'Algérie avait déjà tiré la sonnette d'alarme quant au risque de contamination ? Cette cacophonie sur l'avenir du pays pourrait dénoter en tout cas des divergences profondes parmi les hommes du Président. Elle renseigne également sur la gestion politique de l'information économique. Ce tâtonnement montre, in fine, qu'il n'est peut-être pas de bon ton de dire certaines vérités à la veille d'une élection présidentielle qu'on veut gagner. Solution de facilité alors : demander au peuple de se serrer la ceinture. Le Président a eu le mérite d'avoir été « franc » à Ghardaïa.


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