Une grève d'une journée a paralysé hier le transport public sur la ligne Bouira-El Hachimia. Pour marquer leur mécontentement contre la décision de la direction des transports qui a fait figurer sur la carte d'itinéraire Sidi Khaled, une localité à 5 km au sud-ouest de Bouira, et taxé le tarif de transport à 10 DA pour cette localité au lieu des 20 DA habituels, les transporteurs, entre 50 et 60, se sont rassemblés au parc de la cité administrative. « Pendant dix ans, nous avons toujours travaillé ainsi. Aujourd'hui, la direction nous oblige à prendre en charge le transport de citoyens qui relèvent, en principe, du transport urbain. Nous nous occupons du transport interurbain sur un parcours de 22 km. Supposons que le fourgon se remplisse aux trois quarts de gens de cette localité. Il faudra diviser ce que nous gagnons en un voyage par trois, alors que les impôts demeurent les mêmes », se lamente un transporteur. Selon un responsable de la direction, il est injuste que quelqu'un qui habite à 5 km paye le même tarif que celui qui habite à 20. S'il admet un manque à gagner pour le transporteur qui va de Bouira vers El Hachimia avec la nouvelle tarification fixée à 10 DA pour Sidi Khaled, il souligne qu'il est révoltant de faire payer 20 DA au même voyageur au retour quand le fourgon n'est pas chargé. Le même responsable ajoute : « Nous leur avons demandé de réserver quotidiennement des fourgons à cette localité, mais les transporteurs refusent. » La grève d'hier se veut un coup de semonce qui accompagne un préavis de grève de 8 jours à partir d'aujourd'hui. En cas d'absence de suite à leur revendication qui est d'annuler cette décision qui les oblige à prendre en charge les habitants de Sidi Khaled avec la nouvelle tarification, ce sera une grève illimitée, menacent-ils.
