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Évocation d'Hussein Ben Mansour Al Hallaj
Soufisme Le penseur martyr
Publié dans El Watan le 10 - 01 - 2005

Je suis la vérité ». C'est à cause de cette phrase que le grand mystique soufi avait eu une fin horrible. C'était la première fetwa exécutée d'une façon barbare par un Etat.
C'était en 922, en Irak. Ses bourreaux ne voulaient pas seulement sa mort, ils cherchaient la souffrance, puis la disparition de toute trace de son passage sur terre. Et l'autodafé de tous ses écrits devait parachever cet anéantissement. Nettoyage par le vide. Car le libre penseur est accusé de menacer la loi de l'Islam et la sûreté de l'Etat, double inculpation : spirituelle et temporelle. Qui est donc cet homme pour déchaîner tant de violence barbare ? Qu'a-t-il fait ou dit pour qu'il soit brûlé et ses cendres dispersées ? Ses bourreaux l'ont condamné au nom de l'Islam, même si l'incinération est prohibée. Hallaj, nommé ainsi à cause du vêtement de cardeur qu'il porte en toutes saisons, était profondément croyant. Il a toujours cherché à se rapprocher de Dieu, mais en suivant sa voie qui n'est pas nécessairement la plus commune. Son mysticisme ascétique dérange le pouvoir et lui attire la sympathie du peuple. Il devient dangereux, il fallait l'éliminer s'est dit le calife Al Muqtadir.
L'acharnementaprès la mort
Les bourreaux ont échoué. Dans sa quête de la fusion avec Dieu, Hallaj n'avait pas peur de la mort. Il la souhaitait presque. C'est le plus court chemin pour rejoindre son Créateur. « Tuez-moi donc, mes camarades, c'est dans mon meurtre qu'est ma vie ! Ma mort est dans ma vie et ma vie est dans la mort. Oui, pour moi, l'effacement de mon essence est le plus noble des dons, et subsister dans mes attributs est le pire des maux. » Hallaj se moque de ses bourreaux, de ses accusés. « Ce consentement à la mort n'est pas une résignation passive. C'est une fois qu'il connaît dans le secret de sa vie la présence de Dieu que Hallaj accepte la mort comme un suprême témoignage de cette présence ; la vraie vie fait comprendre la mort, la fait désirer et en tire tout son sens en retour », explique Arnaldez, cité dans le livre. Kebir Ammi évoque Hallaj avec beaucoup de retenue et d'imagination. Il réécrit l'histoire avec une subjectivité assumée. Pour donner une voix à un homme qui a été persécuté car libre. Et la liberté est contagieuse.
Kebir Ammi Evocation de Hallaj, Presses de la Renaissance


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