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Obama, les Arabes et Israël
La politique étrangère US version afro-américaine
Publié dans El Watan le 13 - 01 - 2009

Hussein ou pas, Barack Obama sera-t-il l'ange ou l'autre démon du monde arabe ?
Pour Hamoud Salhi, professeur des relations internationales à l'université de Californie et collaborateur à la radio Golfe News et Radio Intifada de Los Angeles, il n'est ni l'un ni l'autre. Dans une conférence-débat qu'il a animée hier au centre des études stratégiques de notre confrère Echâab, l'universitaire algérien a tenté d'apporter un éclairage sur ce que pourrait être la politique US vis-à-vis du monde arabe sous Barack Obama. Réaliste, notre professeur préfère d'emblée inverser la problématique en s'interrogeant plutôt sur comment influencer la politique étrangère américaine ? Pour cause, Hamoud Salhi connaît parfaitement le poids du lobby sioniste sur l'establishment de Washington. Il s'agit donc de faire en sorte de concurrencer ces groupes de pressions qui signent pratiquement des contrats-programmes avec les présidents, les secrétaires d'Etat mais surtout les congressistes américains. L'enjeu étant pour ces lobbies sionistes de s'assurer un retour sur « investissement » sous la forme d'un soutien franc, aveugle et sans réserve de Washington aux desiderata de l'Etat hébreu. C'est sur cette explication aussi caricaturée du lien presque charnel entre les USA et Israël que le professeur a tenté une analyse prospective de ce que serait la politique arabe sous l'Administration Obama. Le conférencier « commettra » un lapsus révélateur de l'état des lieux qui n'incite pas à l'optimisme : « Le conflit entre les Arabes et les Palestiniens…euh… les Israéliens », a-t-il rectifié, répondant à un sourire complice de l'assistance. Pour cet universitaire, au-delà des contingences et des fondamentaux de la politique étrangère américaine que Obama ne risque pas de bousculer, la question se pose en termes d'unité des pays arabes. « Il faut arriver à construire une seule politique étrangère pour tous les pays arabes pour affronter en bloc Israël, mais surtout aider Obama s'il a l'intention de tempérer les ardeurs de Tel Aviv. »
Hamoud Salhi qui ne se fait pas d'illusions sur cet illusoire travail d'Hercule à entreprendre dans un monde arabe aussi difforme diplomatiquement s'excuse presque du fait que ce soit l'unique voie du salut. « Je suis désolé, mais le problème réside au niveau du monde arabe dont les régimes sont coupés des populations et où la démocratie reste un vœu pieux », soutient-il. En face, Israël passe, selon lui, pour un « modèle de démocratie » aux yeux de la communauté internationale, notamment les puissants de ce monde. Le massacre qui se commet à Ghaza et les immenses manifestations des populations dans les pays arabes ont mis à nu, selon l'universitaire, le grand « déphasage entre les régimes et la rue arabes ». A ce titre, M. Salhi pense que les présidents héréditaires, les émirs, les sultans, les rois et les présidents à vie du monde arabe devront faire l'effort de se mettre au diapason de la rue. Mais c'est tout un programme ! C'est pourquoi, d'après lui, il ne faut pas trop se faire d'illusions sur la possibilité de voir Obama s'ériger – comme par enchantement – comme l'ange-gardien de la Palestine et de tout le monde arabe. Hamoud Salhi ne pense pas non plus que le premier président noir des Etats-Unis soit non plus un démon. Il croit déceler quelques velléités de ne pas poursuivre la « Busherie » dans le traitement des dossiers internationaux à travers son équipe de sécurité. Hillary Clinton, connue d'après lui pour être la copine de Souha Arafat, la veuve de l'ex-président de la Palestine – et qui lui aurait inoculé le virus de la cause –, devrait s'affranchir des pressions du lobby sioniste, qui l'avait portée par deux fois au Sénat américain, une fois à son poste de secrétaire d'Etat. James Jones, nommé conseiller d'Obama à la sécurité nationale, pourrait également être un atout pour les Arabes. En effet, c'est lui qui, en août 2008, a rédigé un rapport accablant sur la sécurité dans les Territoires palestiniens que Bush n'a pas souhaité ébruiter. Il fut aussi l'auteur d'un autre rapport critique sur l'état des troupes américaines en Irak, qu'il remit en 2007 au Congrès. Enfin, Mme Susanne Rice, qui héritera du poste d'ambassadrice à l'ONU avec un grade de secrétaire d'Etat, ne devrait pas fermer les yeux sur les atteintes aux droits de l'homme en Palestine. L'universitaire pense, ne serait-ce que pour son combat pour la défense des droits de l'homme, notamment au Rwanda, qu'elle jouirait de préjugés favorables au monde arabe. Mais, au-delà des personnes, le professeur précise que la politique étrangère américaine se fait également ailleurs qu'à la Maison-Blanche et au Département d'Etat. Et le monde arabe n'aurait pas forcément voix au chapitre, même s'il aurait la bénédiction de Barack… Hussein Obama. A l'heure où la rue pleure nos frères et sœurs de Ghaza, les régimes arabes, eux, s'accrochent à l'oracle de Barack ...(R)Obama !?


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