L'Algérie a exprimé, hier, sa préoccupation quant aux répercussions de la crise diplomatique entre l'Arabie Saoudite et le Canada, appelant au «respect de la souveraineté des pays» et à la «non-ingérence dans leurs affaires internes», a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, qui ajoute que «l'Algérie «suit avec préoccupation les répercussions de la crise que connaissent les relations entre le royaume d'Arabie Saoudite frère et le Canada». Face à cette situation, «l'Algérie appelle à la nécessité, pour les pays, de recourir dans leurs relations extérieures aux principes du droit international et de la Charte de l'ONU, notamment dans leur volet relatif au respect de la souveraineté des pays et la non ingérence dans leurs affaires internes», poursuit le communiqué. Le ministère des Affaires étrangères a salué, à cette occasion, les «profondes relations fraternelles unissant l'Algérie et le royaume d'Arabie Saoudite frère». Pétrole Hier également, le ministre saoudien de l'Energie, Khalid Al Falih, a affirmé que «les livraisons de pétrole de l'Arabie Saoudite aux pays du monde entier ne seront pas affectées par le différend diplomatique en cours» entre le Canada et le royaume. «Il s'agit d'une politique ferme et de longue date qui n'est pas influencée par les circonstances politiques», a indiqué la même source. Dimanche, Riyad avait gelé les nouveaux échanges commerciaux avec le Canada et expulsé l'ambassadeur du Canada en raison d'un conflit provoqué par la demande du Canada de libérer des militants saoudiens emprisonnés. L'Arabie Saoudite a également mis fin aux programmes éducatifs et médicaux qu'elle soutenait au Canada. Mercredi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al Jubeir, a exclu la possibilité d'une médiation par un tiers pour combler le fossé entre les deux pays. Il a déclaré que le Canada devait «réparer sa grosse erreur». Il a également déclaré que l'Arabie Saoudite «envisage de prendre de nouvelles mesures». En dépit du conflit, Al-Falih a déclaré que la crise diplomatique actuelle n'affecterait en aucune façon les relations de Saudi Aramco avec ses clients au Canada. Il a souligné que le royaume continuait d'investir dans sa capacité de production, considérée comme un facteur-clé de protection contre la volatilité des marchés qui porte préjudice aux intérêts des producteurs et des consommateurs et à l'économie mondiale en général.