Notre ami et confrère Hocine Tafer s'est éteint ce week-end à Constantine. Il est parti discrètement, sans avertir et sans bruit. C'était sa nature. Hocine était tout, sauf un m'as-tu vu. Un professionnel sorti de la bonne école de journalistes constantinois, à l'instar de Boubekeur Hamidechi, Mustapha «Stofa» Manceri, Kamel Benmohamed, Kamel Bouchetib, Mohamed Khamas, Mohamed Aggabou, les regrettés Salim Mesbah, Aziz Rahmani, Aboud, le red-chef de 1989 à 1993, Sid Ali Azzoug et bien d'autres qui ont fait la gloire d'El Haddef et du quotidien Annasr, sans oublier bien sûr tous les jeunes journalistes que ces hommes ont initiés et formés au métier. Hocine Tafer a fait partie du contingent des plus belles plumes du journalisme sportif. Sa profonde connaissance des arcanes du football, de ses règlements lui a permis de maîtriser son sujet de bout en bout. Jamais à court d'une blague ou anecdote, il avait la science de la narration. Ses articles étaient frappés du sceau du professionnalisme et de l'impartialité. L'histoire du CS Constantine n'avait aucun secret pour lui. D'ailleurs il a présidé aux destinées du grand club de la ville de Constantine de 1981 à 1986. C'est sous sa présidence et sous la direction technique de Achour Nejar que le CSC a accédé en Nationale Une en 1986. Jeudi, une foule nombreuse l'a accompagné à sa dernière demeure au cimetière de la ville. Le lendemain, la minute de silence n'a pas été observée à sa mémoire lors de la rencontre CSC-NAHD (1-1). Les responsables du champion d'Algérie ont manqué de respect au défunt qui a été, faut-il le rappeler, président du CSC durant 5 longues années. Lors de ses passages à Alger, il n'oubliait jamais de venir saluer ses amis et confrères. En 1992, lors de la CAN organisée par le Sénégal, il avait encadré les jeunes journalistes qui l'accompagnaient à Dakar et en Casamance. Un voyage d'initiation et de mise à l'épreuve qu'ils ont bouclé avec succès sous la férule de maître Hocine. La rédaction sportive d'El Watan, très peinée par la disparition du défunt, présente ses condoléances à sa famille et à ses proches et prie Dieu Le Tout-Puissant et Miséricordieux de l'accueillir en Son vaste paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons».