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Les estivants et les touristes
Sur la côte orientale du Témouchentois (2e partie)
Publié dans El Watan le 24 - 08 - 2018

D'aucuns des estivants à Sassel et Sbiat ont fait le constat d'une saison estivale dans la quiétude. Les plagistes et les parkingueurs ne leur ont pas fait subir leurs racketteuses lois. Ils font également le constat d'un Etat qui, quand il le veut réellement sur une question donnée, peut dépasser ses discours sans lendemain.
Mais qu'en est-il à Bouzedjar, où l'accueil des estivants est possible en structures hôtelières contrairement à Sbiât et Sassel ? En remontant de Sbiât et en dépassant le douar éponyme, notre première étape est pour Médina Grataloup, un complexe touristique à Bouzedjar. On traverse un plateau fait de champs bien travaillés. Quelques vignobles et des plantations de pastèques et de melons dont les produits sont vendus en bord de chemin.
A peine dépassé le croisement de la route qui mène obliquement au cap Figalo, notre chemin s'incline brusquement à travers une trouée aménagée. Bouzedjar s'offre alors au regard au loin, ce qui est l'est, planté en bord de rivage d'une baie en forme de gigantesque amphithéâtre.
Le site est partagé en deux espaces inégaux. Le premier et le plus petit, celui de l'autre côté où nous sommes, comprend l'ancien village balnéaire accolé à l'agglomération, essentiellement habitée par des familles de pêcheurs. Et parce que la localité a grandi, l'habitat grimpe en gradins, d'un côté le rocher de l'île de la tortue, et de l'autre, les pentes d'une colline, les deux mamelons formant une crique, traversée à sa gauche par un oued qui y trouve son exutoire.
Ce premier espace est celui de la première plage qui tenait également lieu d'abri de pêche en été, cela avant la construction du port de Bouzedjar. Ce dernier, de création récente, mais dont le projet remonte au fameux Plan de Constantine de 1958, est sous nos pieds, à l'extrémité ouest du deuxième espace. L'infrastructure portuaire est voisinée par Bouzejar 2, la plus grande plage du littoral témouchentois.
De notre promontoire, à l'horizon, en mer, les îles Habibas flottent dans un léger brouillard, qui se lève parfois en fin d'une torride journée. Il est 18h. La descente vers Bouzedjar est longue mais bien aménagée, contrairement à Sbiât, où elle présente un danger pour les conducteurs novices ou inconscients.
En arrivant presque en bas, Medina Grataloup est à notre droite, étagée sur 20 ha. Son insolite architecture détonne agréablement. Son propriétaire l'a nommée en hommage à son Franco-Suisse professeur d'architecture, Daniel Grataloup. Ce dernier est mondialement réputé pour ses créations relevant de l'architecture-sculpture.
La courbe est à la base de toute son expression architecturale, explique encore Mme Allouche, la directrice du village touristique : «Cela a psychologiquement un effet apaisant sur l'individu.» C'est Grataloup qui a conçu la Médina. Il y a inclus une capitale nouveauté. Aucun des 118 cabanons n'est équipé d'un climatiseur, cela grâce à un système d'isolation thermique unique en son genre en Algérie. Mis en exploitation depuis cinq années avec d'abord 15 bungalows, il en est à 54 actuellement.
Des difficultés de financement ralentissent la livraison du reste, dont d'ailleurs les travaux de gros œuvre sont achevés : «On demeure ouvert le reste de l'année et on veut bien ouvrir également en hiver, mais comment faire avec des accès toujours à l'état de pistes ?» Le constat révèle que deux études successives du PDAU, ainsi qu'une autre d'aménagement, ont été réalisées et qu'il y a eu moult palabres sur deux décennies.
C'est le passage à l'acte qui fait défaut de la part des autorités centrales dans la viabilisation avec l'électricité, le gaz et l'ouverture de voies goudronnées. Le discours des pouvoirs publics sur l'encouragement de l'investissement touristique est demeuré velléitaire.
Pourtant, les investisseurs se bousculent au portillon de l'administration. De la sorte, l'essentiel des infrastructures en balnéaire sont implantées à Témouchent sur les zones ouest (Rachgoun) et Centre du littoral (Terga), là où les VRD existent.
Cependant, par rapport à eux, Bouzedjar, où tout reste à faire, dispose d'un appréciable avantage. Le site est doté d'une station d'épuration, ce qui fait que ses eaux usées sont épurées avant d'aller dans l'oued. Nous quittons Médina en passant devant le port de pêche. Là, il est possible d'acheter son poisson frais ou de s'offrir une sortie en mer, voire une virée vers les Îles Habibas.
Par ailleurs, à deux moments de la journée, sa contemplation constitue une distraction, au moment du départ des bateaux à la pêche au coucher du soleil et à leur retour le lendemain, presqu'à la queue leu leu. Leur taille, les couleurs et leur façon de voguer sont une vraie attraction, chaque embarcation acquérant une singulière individualité.
Les «zmagra», les grands absents
Bouzedjar 2 s'étire sur 1000 m entrecoupés par des épis en blocs de pierre qui protègent l'accès du port de l'ensablement de façon à protéger son tirant d'eau. De la sorte, ils captent le sable qui engraisse la place, celle du Témouchentois ayant des largeurs ne dépassant pas les 30 m.
Mais encore les épis constituent à certains endroits des plongeoirs pour les nageurs et à d'autres des emplacements privilégiés pour la pêche à la ligne. En week-end, selon la Protection civile, Bouzedjar 2 accueille 50 000 estivants, elle qui, il y a trois décennies, était déserte.
Comment cela se fait-il ? Indéniablement par l'ouverture de routes : le dédoublement de la RN2 avec Oran, la modernisation des autres grands axes routiers avec Tlemcen et l'arrière-pays, comme Sidi Bel Abbès, et le désenclavement, grâce à la route littorale, depuis la limite avec Tlemcen jusqu'aux Andalouses, la corniche oranaise ainsi qu'Oran elle-même.
Les Andalouses ne sont plus qu'à 30mn, qui plus est en traversant d'enchanteurs paysages qui invitent à s'y arrêter. Il y a surtout l'impact de l'autoroute Est-Ouest et le renouvellement du parc automobile national qui expliquent pourquoi nos concitoyens sont devenus de grands voyageurs en leur pays.
Et cet afflux est tel d'ailleurs qu'il fait oublier l'absence d'autres nationaux: les «Zmagra». Est-ce parce qu'ils sont simplement moins visibles du fait de la grande masse d'estivants locaux et que leurs véhicules, qui étaient plus perceptibles, parce que plus neufs et plus clean, n'ont plus l'exclusivité de ces caractéristiques ?
Question de provenance des estivants, Mme Allouche, la directrice de Médina, relève : «Avant, notre clientèle venait essentiellement du Centre, l'Algérois et la Kabylie. Maintenant, même l'est du pays s'y est mis, avec, par exemple, Batna, Constantine et Biskra.
On affiche ainsi complet entre le 20 juillet et le 20 août. Je constate en outre que nos clients ne vont pas seulement à la plage. Ils sillonnent la région comme celle hors wilaya vers d'autres sites balnéaires et poussent leurs incursions dans les villes et villages pour visiter le pays.
Ils ont un comportement de touristes, pas seulement d'estivants. Même son de cloche chez la directrice de la seconde infrastructure hôtelière opérationnelle à Bouzedjar, qui est à sa deuxième année d'ouverture. Dénommée Barka, du nom de son propriétaire, elle est constitué de 45 bungalows, soit 120 lits, disposés en cascade sur le sommet de la colline sur 12 ha, à la limite de l'agglomération.
D'architecture standard, au sommet de la colline, ils ont chacun une vue sur la mer. Le complexe dispose, à l'exemple de Médina, d'une piscine, d'un restaurant, d'une salle pour des soirées festives ou des conférences, ainsi que d'autres commodités : «Cette année notre clientèle est exceptionnellement algéroise du fait de conventions passées avec des organismes officiels ou privés.
Elle passe en général 7 à 10 nuitées.» Comme à Médina, il y a des soirées d'animation offertes à la clientèle : «Lorsque les artistes sont connus et que leurs cachets sont conséquents, les clients paient une modique somme alors que la clientèle externe paie la totalité de la place.
Chez Barka, pour la trempette, la clientèle préfère la piscine avec les yeux fixés sur la mer pour un complément de détente. La première plage qui est juste en bas, longue de 600 m, est sursaturée tous les jours, ce qui n'est pas le cas de Bouzedjar 2. Le propriétaire est en train d'ouvrir une voie d'accès sur une crique inaccessible.
Elle deviendra plage privée. Question remplissage, chez Barka, on affiche complet de la mi-juillet à la mi-août. «En septembre, on est à 50% de taux d'occupation. On va tenter l'ouverture en hiver, pourquoi pas, avec les vacances scolaires?» Fait notable prouvant indubitablement que le secteur du tourisme est porteur, le propriétaire de Barka est en train de réaliser une réplique de son village, de l'autre côté, au-dessus du port, soit 48 bungalows pour 130 lits.
Il ouvrira dans deux ans, assure-t-on. Mieux, un quatrième complexe, dit ‘‘Djouder'', du nom de son promoteur, en est aux fondations, avec 365 bungalows à la clé. Quant aux perspectives, selon une étude, à Bouzedjar, le potentiel est énorme, sachant que le site peut accueillir 22000 lits dont près de la moitié ont été réalisés ou en voie de l'être.
Le filon des loisirs en jachère
C'est dire subséquemment le potentiel en termes d'emplois au plan des loisirs et de l'animation, avec en particulier l'exploitation du patrimoine culturel matériel et immatériel que recèle la région, sachant que l'Algérien en vacances ne vient plus seulement pour bronzer, mais aussi pour visiter, se divertir, et pourquoi pas, se cultiver.
Ce comportement n'est d'ailleurs pas seulement le fait d'une clientèle huppée, mais aussi de petites gens, comme ce père de famille de Béchar rencontré à la plage de Bouzedjar. Le matricule de sa voiture a attiré notre attention lorsqu'il l'arrêta pour faire descendre son équipage. Il a loué une modeste maison à Hassi el Ghella, à une trentaine de kilomètres de là, pour 2000DA la nuitée. Lui aussi papillonne à travers la région pour la découverte, mais, là où le bât blesse, il n'y a rien pour le guider.
Les maires de M'Saïd et d'Ouled Boudjemaâ indiquent que le phénomène de la location chez l'habitant s'est étendu des villages balnéaires aux localités de l'intérieur : «C'est meilleur marché. Mais vous savez quand on vient des Hauts-Plateaux ou du Sahara, trouver un point de chute en n'importe quel village par ici, c'est déjà être ailleurs et au frais par rapport au Sud.» Il est une évidence, que les pouvoirs publics seraient bien avisés de favoriser l'émergence de l'entrepreneuriat dans les activités de loisirs et culturelles liées au secteur touristique.
De même, les institutions culturelles publiques pourraient faire preuve d'initiatives, mais en prenant des distances avec le tout gratuit. A titre d'exemple, pour des bienfaits à plus d'un titre, le futur musée national de Témouchent, qui sera dédié à l'histoire de la Numidie, devrait voir son chantier dynamisé.
Par ailleurs, il existe des associations à soutenir comme plus prosaïquement à Bouzedjar, où une association dénommée le Rivage éprouve toutes les peines du monde à convaincre la municipalité de lui offrir un tréteau et une sono pour que ses jeunes puissent mettre de la bonne humeur sur la plage à titre gracieux. «Nous nous produisons dans les mariages, mais c'est un autre public que nous voulons gagner», explique son animateur, un enseignant à la retraite. Visite à la mairie. Son secrétaire général est une jeune femme.
Décidément, à Bouzedjar, les femmes sont aux commandes comme chez Barka et Médina. Toute aussi dynamique qu'elles, bien n'elle n'émarge pas chez le privé, Nadia Rouba est loin du profil de l'énarque qui fait de toute banale information un secret d'Etat.
Ingénieur en BTP, elle est au poste idoine dans une commune où tout est à édifier et où après la pêche, le secteur qui offre une chance de développement à la commune est le tourisme. Elle a fort à faire avec les études et les réalisations sur Bouzedjar, comme sur celles du futur site balnéaire à Madagh.
A la mairie, pour les autres informations relatives à la gestion de la saison estivale, nous sommes orientés vers une autre jeune femme. Sur la question de la propreté et de l'hygiène des plages, elle ne manque pas d'étaler son dépit : «On commence le nettoyage à 4h pour certaines équipes, mais vu le considérable afflux et surtout l'incivisme des gens, à 10h c'est comme si on n'avait rien fait.» Ses propos sur l'incivilité sont confirmés par des estivants habitués des lieux.
L'un d'eux, Ali, 48 ans, un petit commerçant oranais rencontré dimanche sur Bouzedjar 2, y vient de préférence avec sa famille en jours de semaine : «Ya khouya, que voulez-vous, la corniche oranaise est bondée le week-end comme les autres jours de la semaine.» Il a ramené les siens dans sa petite camionnette chinoise, dont la cabine peut transporter cinq personnes.
Il est debout près de son véhicule, sa famille s'ébattant dans l'eau en contrebas du site de stationnement. C'est lui qui nous a abordés en nous voyant prendre des photos, croyant que nous fixions les sachets et les bouteilles en plastique jetés par les autres conducteurs des véhicules en stationnement.
Nous engageons la conversation : «C'est plus propre qu'à Oran malgré tout, mais force est de reconnaître que nos concitoyens font montre de comportements effarants. J'en ai vu qui mangent et qui enfouissent dans le sable les os de poulet, là où ils sont assis ! Pourtant ils ne sont pas en manque de sachets de plastique qui contenaient leurs victuailles !» Pis, il y a une faune de gens, phénomène nouveau, qui ne viennent que pour ripailler sur le sable.
Pas un pas dans l'eau ! Nous les avons vus bâfrer autour de leurs tables basses en plastique, vautrés dans leurs minuscules chaises également en plastique. Auparavant, les frais bois environnants étaient le lieu d'accueil des estivants au moment de se sustenter. Plus aujourd'hui.
Là, il y a un travail de police à faire, au sens de policer des comportements «barbaresques», cela dit sans être un adepte de la matraque. Certains estivants, ceux qui passent la nuit, à l'heure où la surveillance se relâche, et bien qu'un édit municipal l'interdise, allument des feux de bois de mort rapporté. Devenus braises à même le sable, les grillades s'ensuivent.
Il n'est qu'à voir le sable de Bouzedjar 1 souillé par les braises devenues charbon de bois. A l'observation, il apparaît que ces comportements sont plus le fait d'estivants qui viennent pour le week-end, ou parfois en jour de semaine. Pas celui des gens qui viennent durant une période déterminée et qui savent que les jours suivants ils s'installent sur les mêmes lieux.
Phénomène constatable, le vendredi à Bouzedjar 2, les microbus sont très nombreux en stationnement. Ils viennent principalement d'Oran et de Sidi Bel Abbès. Certains des arrivants passent la nuit, les plages étant éclairées comme en plein jour. Le lendemain d'un vendredi, dès avant 8h, la plage est déjà envahie. Ceux qui y ont passé la nuit s'éveillent au ralenti.
Madagh ! Myday, myday, myday !
Départ vers Madagh, avec une part pour Témouchent, c'est Madagh 2, et l'autre pour la grande voisine Oran, Madagh1. La frontière est matérialisée par un ruisseau alimenté par des sources descendant de la forêt éponyme des lieux. Cela fait que Témouchent a droit de territorialité sur 60 m de plage en Madagh1.
Mais comment avons-nous débouché en ces lieux de paradis ? De Bouzedjar, bien entendu, par une nouvelle route montagneuse qui, à elle seule, vaut qu'on l'emprunte pour les paysages qu'elle donne à voir. Elle relie, depuis à peine une décennie, Témouchent et Oran, les Andalouses n'étant plus qu'à une 1/2h de route.
Le site se donne à voir, comme au temps où les Phéniciens débarquaient à Marsa Madagh, à la seule différence que Madagh 2, une crique, est en transformation en marina, mais, personne n'étant dupe, elle l'est officiellement en abri de pêche, ce qui n'a pas été sans heurts avec les protecteurs de la nature (El Watan du 28.02.2014).
A Madagh 2, des lots ont été délimités pour des projets touristiques (hôtels, villages de vacances, restaurants, etc). Idem sur Madagh 1, l'une offrant sa plage pour la baignade et l'autre pour la plaisance. De belles perspectives ?
Peut-être. Au moins à une condition, si une station d'épuration des eaux usées est réalisée, parce qu'en face, il y a les Îles Habibas, une zone naturelle protégée internationalement, parce qu'il y va du sort de la pêche comme du reste. Là vont agir le Goliath qu'est la wilaya d'Oran, et son pair, le David témouchentois. Sera-ce la loi du plus fort ou de l'intérêt général ?


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