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Il refuse que son parti serve d'alibi : Le président de l'ANR claque la porte
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2009

Entre Rédha Malek et l'ANR, ç'en est fini ! Le président charismatique de l'Alliance nationale républicaine (ANR) a décidé de prendre définitivement sa retraite en mettant fin à sa carrière au sein de cette formation.
C'est ce qu'il a souligné, hier, dans une déclaration rendue publique. Bien qu'attendue quelque part pour un homme usé par une riche carrière politique de plus de 50 ans, la décision de Rédha Malek n'en est pas moins empreinte d'amertume. Le désormais ex-président de l'ANR précise bien que « ce n'est pas de gaîté de cœur que j'ai pris cette décision ». Rédha Malek établit un constat très politique en faisant part de sa « crainte », qu'il partage avec « certains de nos membres fondateurs les plus respectés, que la crise actuelle du multipartisme et, plus profondément, celle du pluralisme en général, ne dévaluent complètement la pratique politique et ne la réduisent à un simple alibi du pluralisme politique ». C'est donc un signal de détresse que le vieux briscard lance pour signifier qu'il n'est plus possible pour un parti comme le sien de faire de la politique en Algérie. L'auteur de la célèbre formule proverbiale « la peur doit changer de camp », durant les années de braise, était sans doute loin de penser que cette même peur pourrait s'installer un jour dans son propre camp. Ironie du sort et de l'histoire, l'homme qui a fait face à la nébuleuse intégriste quand les fondements de l'Etat chancelaient est forcé au silence maintenant que l'Algérie est debout… Il est évident que son discours offensif sur « l'islamisme politique » est loin de cadrer avec la réconciliation nationale version Bouteflika. Rédha Malek incarne en effet, par ses idées et par ses idéaux, presque l'antithèse de la rhétorique officielle sur les voies de sortie de crise. Or il n'est à présent pas de bon ton ni même de « bonne » presse de casser l'unanimisme de façade. Rédha Malek sait que son parti n'est pas à l'abri d'un mouvement de « redressement » en vogue en Algérie. C'est pourquoi il a préféré prendre les devants pour ne pas être témoin d'une dérive politique de l'ANR, à trois mois de l'élection présidentielle. D'autant que l'ANR n'est pas « exempte d'un tel danger, surtout qu'elle a toujours placé haut la barre ». Et à Rédha Malek de sérier les principes directeurs de l'ANR : « Autonomie vis-à-vis du pouvoir, rectitude morale, rigueur intellectuelle, vocation éducatrice privilégiant la formation citoyenne sur les jeux politiciens. »
La peur… dans son camp
Rédha Malek invite les militants de son parti à « y réfléchir » et de tirer les conséquences face à ce qu'il qualifie de « la gravité de l'enjeu ». Le désormais ex-chef de l'ANR suggère, voire encourage les militants à opter pour une initiative « plus radicale, celle de la rupture avec les moules préétablis pour forger de leur propre crû une dynamique nouvelle ». Cette démarche pourrait permettre aux militants, d'après lui, « de redécouvrir les vertus exaltantes du militantisme tout autant que la justesse des idéaux de l'ANR ». En professionnel chevronné de la politique, Rédha Malek affirme ne pas ignorer « les difficultés auxquelles s'exposeraient les militants dans un contexte peu propice à l'innovation et à la créativité ». Mais « c'est à ce prix qu'une relève digne de ce nom » pourrait émerger. Enfin, le retraité de l'ANR lance un message du cœur à ses militants, les invitant à relever ce défi qui serait « le meilleur hommage qu'on puisse rendre à l'esprit de l'ANR et à sa filiation révolutionnaire du 1er Novembre 1954 ». C'est l'ultime exigence de Rédha Malek à l'égard des militants de l'ANR ; un parti dont il ne veut manifestement pas être témoin de son arrimage au long cortège de la « Ouhda Thalitha ». Il a donc préféré quitter la locomotive avant que le train des soutiens de Bouteflika ne l'embarque, lui à bord.
Déclaration de Rédha Malek
J'ai annoncé ce jour mon retrait définitif de l'ANR. Ce n'est néanmoins pas de gaieté de cœur que j'ai pris cette décision, partageant en cela la crainte de certains de nos membres fondateurs les plus respectés que la crise actuelle du multipartisme et, plus profondément, celle du militantisme en général, ne dévaluent complètement la pratique partisane, et ne la réduisent à un simple alibi du pluralisme politique. L'ANR est d'autant moins exempte d'un tel danger qu'elle a toujours placé haut la barre : autonomie vis-à-vis du pouvoir, rectitude morale, rigueur intellectuelle, vocation éducatrice privilégiant la formation citoyenne sur les jeux politiciens. Face à la gravité de l'enjeu, il appartiendra à nos militants d'y réfléchir et d'en tirer toutes les conséquences. A moins qu'ils n'optent pour une initiative plus radicale, celle de la rupture avec les moules préétablis pour forger de leur propre crû une dynamique nouvelle où ils pourront redécouvrir les vertus exaltantes du militantisme tout autant que la justesse des idéaux de l'ANR. On devinera certes dans un contexte peu propice à l'innovation et à la créativité à quelles difficultés s'exposerait pareille perspective. Mais l'émergence d'une relève digne de ce nom est à ce prix. Et relever un tel défi, ne serait-ce pas, au fond, le meilleur hommage qu'on puisse rendre à l'esprit de l'ANR et à sa filiation révolutionnaire du 1er Novembre 1954 ?


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