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Ruinées, six conserveries risquent la vente aux enchères
Lourdement endettées auprès des banques,l'EMB et des impôts
Publié dans El Watan le 24 - 01 - 2009

Avec l'arrêt de production, la fermeture ou la faillite de 6 conserveries de tomate industrielle sur les 17 existant à l'est du pays, dont la production satisfait les besoins nationaux à 70%, la filière est en ruine.
Le qualificatif n'est pas exagéré si l'on se fie à la déperdition qui a gagné la transformation de la tomate industrielle à travers le pays. En cessation de paiement, plusieurs conserveries ruinées dont, à titre d'exemple, la CSA (Conserverie Seybouse Annaba), la CBA (Conserverie de Ben Azzouz) de Skikda et El Bousten d'El Tarf sont frappées par une saisie définitive. Elles sont toutes créancières auprès des banques, de l'Entreprise nationale de l'emballage (EMB) et des impôts. En faillite, elles sont en voie de liquidation après avoir fait l'objet d'évaluation de leur patrimoine respectif par voie d'expertise désignée par huissier de justice. Actuellement, elles risquent d'être vendues aux enchères publiques après désignation d'un commissaire-priseur.
A commencer par la CSA. Selon des sources judiciaires, elle est redevable de près de 200 millions de dinars à la banque CPA et plus de 20 millions de dinars à l'EMB. Dans l'impossibilité d'assainir son ardoise, la CBA a mis la clé sous le paillasson. Implantée à Ben Azzouz, relevant de la wilaya de Skikda, elle souffre du même syndrome financier. Selon les mêmes sources, elle doit à la BNA près de 600 millions de dinars, plus de 700 millions de dinars à l'EMB et près de 600 millions de dinars aux impôts. Situation similaire, sinon pire, que celle de la conserverie El Bousten.
Les fellahs solidaires
Pour recouvrer leurs crédits respectifs qui s'élèvent à près de 1,9 milliard de dinars et usant de jugements exécutoires, les banques CPA et BEA s'acharnent sur cette conserverie. Aux côtés de l'EMB qui lui réclame une créance de plus de 200 millions de dinars et des impôts plus de 100 millions de dinars, la conserverie El Bousten n'a pas les coudées franches pour se sortir de cette situation financière catastrophique. Pis, outre la saisie de la conserverie, la justice a même saisi les biens personnels immobiliers à titre conservatoire pour apurer les créances envers ces trois organismes étatiques. Même les fellahs qui approvisionnaient les conserveries en matière première n'ont pas été épargnés par l'insolvabilité des conserveurs.
Ils sont plusieurs centaines à réclamer, depuis plusieurs années, leur dû représentant plusieurs milliards, en vain. Nonobstant leur mal, ils sont intervenus en faveur des conserveurs à l'effet de sensibiliser l'Etat pour leur venir en aide. Un communiqué signé par six représentants de ces fellahs activant à El Besbes, Zrizer, Ben M'hidi, El Chatt et El Asfour, des localités à vocation agricole de la wilaya d'El Tarf, met l'accent sur les retombées de cette situation. « La fermeture de la conserverie El Bousten a pesé lourd sur notre activité. A travers Annaba, Guelma, El Tarf et Skikda, nous cultivions à l'époque quelque 30 000 hectares de tomate industrielle. Aujourd'hui, avec la fermeture de plusieurs usines, nous ne dépassons même pas 4000 hectares », regrettent les agriculteurs qui étaient, dans un passé récent, au nombre de 3000 alors qu'aujourd'hui ils ne dépassent pas les 150.
Les mesures incitatives prises par l'Etat pour aider agriculteurs et transformateurs ne semblent malheureusement pas être d'un quelconque apport à même de sauver la filière. Selon M. Harzallah, président de la Chambre d'agriculture de Annaba (CAA), la situation est dramatique pour le secteur. « Bien qu'il y ait une prise de conscience de la part des pouvoirs publics, beaucoup reste à faire. Le soutien de l'Etat de 1,5 DA/kg accordé à l'agriculteur et de 1 DA/kg au transformateur n'est pas suffisant. Nous avons proposé un prix minimum garanti à la livraison de la tomate fraîche fixé à 12 DA/kg, avec une subvention aux transformateurs de 1,5 DA/kg.
L'Etat, quant à lui, table sur 7 DA/kg. » Djabri Kamel, ingénieur en aménagement rural et membre de la CAA, va plus loin lorsqu'il affirme que « le coût à l'hectare en tomate industrielle est de 270 000 DA. Donc le fellah ne peut s'en sortir qu'à 10DA/kg à la livraison sans l'aide de l'Etat. Un calcul qui a fait fuir les fellahs qui se reconvertissent dans la production de céréales ».


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