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Un enjeu de 20 millions de dollars par an
Crise dans la filière de la tomate industrielle
Publié dans El Watan le 10 - 08 - 2005

Plus de 60 000 postes de travail indirects liés à la filière ont disparu depuis le début de la campagne tomate industrielle en juillet dernier. Plusieurs facteurs, dont la fermeture pour difficultés financières d'une dizaine d'unités de transformation, ont concouru à cette situation.
Des agriculteurs producteurs de tomate fraîche à Guelma, El Tarf, Skikda et Annaba ont été contraints de laisser pourrir sur site leur production. Faute de preneurs, d'autres ont déversé leur récolte atteinte de pourrissement aux abords des oueds. La récente baisse, de 7 à 3 DA le kilo de tomate industrielle décidée par les transformateurs, a plongé la communauté agricole dans une atmosphère de veillée d'armes. Dans les propos de chacun, il est beaucoup question de souveraineté et de protection de la production nationales. Pour les producteurs agricoles, comme Tahar R., dont la culture de la tomate fraîche est la seule ressource, il n'est pas question de baisser les bras. Eux-mêmes confrontés à une concurrence qu'ils estiment être déloyale avec l'importation à bas prix du triple concentré de tomate, les conserveurs crient à l'étranglement. Seules 8 sur les 22 conserveries implantées sur l'ensemble du territoire, dont 17 à l'extrême est du pays, tentent tant bien que mal de faire face à la situation. « Certains ont déjà déclaré faillite. D'autres ne s'en relèveront pas », pronostique sombrement un des membres de l'Association des conserveurs de tomate (Actom). « Que voulez-vous, c'est ça ou la faillite générale de tout le monde avec comme corollaire la perte de ce qui reste comme postes de travail sur les 120 000 qui existaient avant que l'anarchie ne s'installe dans notre filière », explique le président de l'Actom. Ce responsable a évité de s'engager plus loin dans ses réponses. Il s'est limité à ajouter : « Si l'Etat veut vraiment notre collaboration, nous sommes disposés à contribuer à trouver une solution. Contrairement aux pays de la Méditerranée, y compris la Tunisie, l'Algérie n'accorde pas de subventions à la filière tomate. C'est à partir de là que doivent démarrer les négociations entre les trois parties Etat-agriculteurs-conserveurs. » L'urgence de telles négociations a été soulignée. Au plan économique et social, l'addition se monterait à plusieurs dizaines de millions de dinars et à la disparition de ce qui reste comme postes de travail directs et indirects. « Lorsque les conserveurs comprendront qu'ils sont en train de tuer leurs fournisseurs de matière première, il sera trop tard », estiment les agriculteurs. Ce qui a suscité de vigoureuses protestations des accusés. « Ces cinq dernières années, notre production de concentré de tomate connaît une mévente chronique. Elle est générée par l'importation de ce produit qui, localement, est commercialisé à des prix que nous pouvons difficilement concurrencer », rappellent-ils. S'ils ne divulguent pas leur chiffre d'affaires, ces conserveurs ne font pas mystère de leurs pertes. Elles s'élèveraient à plusieurs centaines de millions de dinars. Dans la majorité des conserveries les plus déficitaires, l'heure est à la fermeture. Malgré les difficultés auxquelles ils sont confrontés, certains conserveurs rechignent à prendre cette décision. Acculés par les banques et par des agriculteurs impayés, d'autres ont déjà mis la clé sous le paillasson. Il y a enfin ceux qui ont baissé à 3 DA le kilo de tomate fraîche au lieu des 7 DA, prix prévu d'un commun accord producteurs/conserveurs à la veille du lancement de la campagne récolte de la tomate 2005. « C'est ça ou la faillite », aiment-ils à répéter. A l'inverse, une minorité de transformateurs semble avoir bien compris tout l'avantage qu'elle peut tirer de la libéralisation de notre économie. Ces transformateurs ont pris option pour l'importation du triple concentré de tomate, principalement de Chine et de Dubaï. L'enjeu est de taille, il est de 60 millions de dollars, enveloppe annuellement engagée pour satisfaire les besoins nationaux en concentré de tomate. D'où la tendance ces dernières années à la disparition des conserveries et leur remplacement par des unités de conditionnement. Importation de triple concentré et aussi d'emballages. Les nouveaux conditionneurs dévorent annuellement des millions de tonnes d'emballage en acier et en papier, également importés. L'échec de la fameuse filière agricole tomate industrielle, qui avait tant préoccupé les différents ministres de l'Agriculture, du Commerce et de la PME/PMI et de l'Emploi, est patent. Des économistes ont affirmé que le dossier du concentré de tomate de production locale ou d'importation est un brûlot. « La pression sociale et l'appauvrissement, plus accentués des populations à la veille de la rentrée scolaire, risquent de faire exploser la situation à tout instant. L'Etat est interpellé pour une rapide prise en charge de ce dossier », ont-ils précisé. Au niveau des autorités locales, walis et élus locaux et nationaux ne cessent de lancer des SOS. Les 22 conserveries, que compte le pays, sont à l'agonie. La situation de faillite de 14 d'entre elles est à l'origine des chiffres dramatiques liés à la hausse du chômage dans les régions de l'est du pays.

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