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Règlement de la crise syrienne : La Russie et la Turquie à l'épreuve du terrain
Publié dans El Watan le 20 - 10 - 2018

La mise en application de l'accord russo-turc sur une zone démilitarisée à Idleb se poursuit en dépit de la constitution d'un front du refus composé de Jabhat Ansar Dine et de plusieurs groupes radicaux issus de scissions avec l'ex-Front Al Nosra et l'EI. Après la concrétisation d'un point crucial de l'accord, le retrait des armes lourdes des groupes rebelles et des djihadistes avant le 10 octobre, la deuxième étape concernait leur évacuation de la zone tampon (15 à 20 km) aux frontières d'Idleb initialement fixée au 15 octobre. Malgré l'expiration du délai qui fragilise l'accord, sa réalisation confiée sur le terrain à Ankara ne semble pas totalement compromise.
En effet, dimanche 14 octobre, le groupe dominant à Idleb, Hayat Tahrir Al Sham – l'Instance de libération du Levant (coalition entre l'ex-front Al Nosra et d'autres groupes armés assez puissants) – a publié un communiqué dans lequel il exprime son intention de ne pas s'opposer à l'application de l'accord. Rappelant sa méfiance vis-à-vis des Russes, cette force a néanmoins exprimé son refus d'engager une action qui causerait la destruction et le déplacement des populations. Malgré l'ambivalence du communiqué, Hayat Tahrir Al Sham a accepté d'obtempérer dans les faits en adoptant une attitude coopérative pour faciliter l'application de l'accord par les Turcs.
Cette décision semble s'inscrire dans l'approche réaliste qui guide les orientations du groupe depuis deux ans. En effet, après la décision de changer de nom en janvier 2017 pour rompre avec l'héritage d'Al Qaîda et du djihadisme international et s'afficher comme un acteur national syrien, rupture favorisée par les dissensions entre Abou Mohammed Al Joulani et des figures de l'organisation djihadiste, l'évolution dans un sens plus pragmatique se poursuit à la suite, notamment, des pressions exercées par les Turcs qui conservent des appuis importants au sein du groupe. Il est cependant probable que cette décision ne fasse pas l'unanimité au sein de la base de Hayat Tahrir Al Sham qui pourrait être secouée par des dissensions internes dans les semaines à venir.
Evolution dangereuse
Si le processus visant à faire appliquer l'accord se poursuit donc à Idleb sous l'action d'Ankara, fermement engagée à le faire respecter, et la supervision de la Russie qui ne semble pas mécontente de l'évolution de la situation sur le terrain, le conflit pourrait bien se déplacer à l'est de l'Euphrate où la situation devient préoccupante en raison de l'exacerbation des tensions entre le régime et les forces kurdes. Les négociations débutées en juillet dernier entre les deux acteurs sont dans l'impasse. D'un côté, le régime qui entend garder le contrôle de sa souveraineté rejette fermement toute option fédérale, de l'autre les forces kurdes misent plus que jamais sur le soutien politique et militaire des Etats-Unis qui les conforte dans leurs revendications autonomistes, incompatibles avec les intérêts fondamentaux de l'Etat syrien.
Le 15 octobre, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Al Mouallem, a réitéré la position intransigeante du gouvernement syrien concernant la région fédérale du Rojava proclamée en 2016 : «Nous n›accepterons pas le fédéralisme… contraire à la Constitution syrienne.» Et de rappeler que si les Kurdes font le pari exclusif du soutien américain, «c'est leur problème, mais ils devront en payer le prix».
Après avoir signalé sa volonté de désengagement de Syrie, Washington a opéré un revirement majeur, un changement d'orientation lié à la présence dominante des néoconservateurs dans la gestion des dossiers régionaux. James Jeffrey, représentant spécial des Etats-Unis pour la Syrie, David Schenker, assistant du secrétaire d'Etat pour le Moyen-Orient, et Andrew Tabler, spécialiste de la Syrie au Conseil de la sécurité nationale, ont en effet fait de la stigmatisation de l'Iran leur cheval de bataille.
Leur nouvelle orientation préconise à la fois l'utilisation de sanctions en tant que leviers de pressions politiques sur le régime iranien et le recours aux instruments de la guerre hybride à travers les opérations spéciales, et le soutien aux minorités. L'influence des néoconservateurs dans la conduite des affaires sécuritaires a donc poussé avec succès au maintien de la présence des Etats-Unis en Syrie à travers le renforcement de l'appui aux Kurdes, pièce importante de la stratégie américaine d'endiguement actif de l'Iran.


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