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Le livre otage du gouvernement
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2018

En reconnaissant la crise du livre lors de l'inauguration du Sila 2018, Ahmed Ouyahia commet un truisme qui remplit passablement le vide créé par l'indifférence, celle de l'Etat face à l'agonie de l'édition en Algérie et l'ensemble des métiers liés au livre.
Quel que soit le succès de ce Salon et ses millions de visiteurs, il est devenu impossible de cacher l'échec national à faire des Algériens des lecteurs, en les encourageant et en leur garantissant les conditions nécessaires pour ce dans ce sens, tel qu'énoncé dans le droit constitutionnel à la culture. Il s'agit de la politique nationale du livre, pilier de la politique culturelle du pouvoir exécutif.
Certes, en la matière, Ahmed Ouyahia n'est pas un champion, et son mépris envers ces choses n'est pas à démontrer. En témoigne la réduction de près de 80% du budget de la culture depuis le déclenchement de la crise économique et le maintien de Azzedine Mihoubi à la tête du secteur, en dépit de la contestation générale.
La réalité du livre est faite de promesses non tenues et de rendez-vous ratés par les gouvernements successifs. Durant le règne de Bouteflika, l'argent a coulé à flots, faisant prospérer les éditeurs, même si une faune de parasites a vite fait de vampiriser le secteur. En tout cas, cette branche a pris des couleurs et des milliers de titres ont envahi les étals.
En parallèle, les professionnels ont tenté de défendre au mieux le livre au niveau institutionnel afin de moderniser le marché, conforter les maillons faibles, tels que le métier de libraire, ou encore introduire la lecture de textes littéraires dans les programmes scolaires. Ces acquis auraient pu fournir les anticorps au secteur et le prémunir en ces temps difficiles de crise.
Hélas, depuis la promulgation en juillet 2015 de la loi n°15-13 relative aux activités et au marché du livre, et au bout de trois années, les professionnels ont perdu espoir de voir libérer les textes d'application par le ministère de tutelle. Une autre loi censée soulager le secteur, la loi de finances 2010, avait exonéré d'impôt le papier destiné à la fabrication du livre, et le Premier ministre n'ignore certainement pas que ce cette loi n'a jamais été appliqué, faute de textes d'application. Autant en emporte le vent.
Le gouvernement ne tient pas ses promesses faites aux lecteurs comme aux gens de métier, à quoi s'ajoute sa résistance légendaire à l'idée de détaxer le livre pour le rendre accessible. Ce qui affecte sensiblement le secteur et participe inévitablement à l'extinction de la création et de la lecture.
Privés de ces moyens structurants et exposés aux quatre vents de la crise économique, les éditeurs et libraires, même les plus téméraires, souffrent de la disette et font face à la faillite. Quand M. Ouyahia leur demande de «tenir bon face à la crise», il est difficile de le prendre au sérieux, car c'est lui-même qui empêche le livre d'être à la portée des Algériens.


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