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Les assurances de Téhéran
Mise en orbite du satellite iranien
Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2009

Qu'y a-t-il de plus gênant dans le lancement par l'Iran de son premier satellite ? Est-ce le fait que Téhéran vient de franchir un pas de géant dans cette technologie et en forçant donc les portes du cercle très restreint des puissances spatiales ? Ou bien, parce que l'Iran, toujours présenté comme une puissance hostile, pourrait en profiter pour un usage militaire ?
Cette question ne semble plus se poser, puisque ce pays a acquis la maîtrise du lancement de missiles et la question du lancement et pas du satellite lui-même semble l'élément central de cette levée de boucliers. Dans un premier temps au moins, la maîtrise de cette technologie permet à l'Iran de se positionner dans le marché des lanceurs de satellites, très lucratif. Et d'un autre côté, il lui permet de desserrer une certaine étreinte due aux sanctions qui lui sont imposées depuis des années et donc de renforcer les moyens de sa propre sécurité, avec des moyens d'observation, c'est-à-dire le satellite.
Le lancement d'un satellite est particulièrement impressionnant en raison des strictes sanctions internationales imposées à l'Iran pour tenter de lui faire abandonner ses ambitions nucléaires, ont souligné des experts. « Malgré l'opposition internationale et les sanctions, l'Iran a rejoint un club très fermé : les pays qui ont réussi à mettre un satellite en orbite », écrit Geoffrey Forden, un chercheur du Massachusetts Institute of Technology. Un responsable américain, ayant requis l'anonymat, avait confirmé que l'Iran semblait bien avoir mis un satellite en orbite basse, comme l'affirme Téhéran. « En revanche, il faudra un peu plus de temps pour déterminer le type de fusée utilisé : un engin à trois étages basé sur une technologie dérivée des vieux missiles soviétiques Scud ou une fusée à deux étages beaucoup plus puissante, ce qui représenterait un saut technologique exponentiel pour l'Iran », a déclaré M. Forden.
C'est pourquoi, hier, l'Iran s'est empressé d'affirmer que cette opération n'avait pas d'« objectif militaire ». Téhéran répondait ainsi aux inquiétudes exprimées par l'Occident sur la possibilité, pour Téhéran, d'utiliser cette technologie, afin de développer son programme balistique. Le lancement du satellite est « un acquis scientifique et technique et n'a pas d'objectif militaire », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi, lors de son point de presse hebdomadaire à Téhéran. L'Iran a annoncé, mardi, avoir placé en orbite, lundi soir, son premier satellite à l'aide de sa fusée Safir-2. Ce satellite, baptisé Omid (Espoir) est de fabrication 100% iranienne, selon Téhéran. « Aujourd'hui, la science est sous le monopole (des Occidentaux, ndlr). Il faut, avec un effort soutenu, tenter de sortir la science du monopole des oppresseurs », a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, lors d'un séminaire scientifique à Téhéran. Est-ce là le seul objectif, car on sait que la frontière entre science et militaire n'est pas toujours étanche. « Le lancement du satellite de télécommunications a augmenté le pouvoir de l'Iran », a-t-il ajouté.
Les puissances occidentales, qui soupçonnent déjà l'Iran de chercher à fabriquer la bombe atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, n'ont pas caché leur préoccupation après le lancement du satellite. Washington craint que cette avancée technique ne permette à ce pays de développer des missiles balistiques à longue portée, au moment où il poursuit ses activités d'enrichissement d'uranium en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, qui demande aussi à l'Iran de s'abstenir de développer son programme balistique. Téhéran soutient que son programme nucléaire a un caractère civil. « Beaucoup d'éléments technologiques nécessaires à un véhicule spatial sont les mêmes que ceux qui sont nécessaires à des missiles balistiques à longue portée », a affirmé, mardi, le porte-parole du département d'Etat, Robert Wood. L'Iran possède des missiles Shahab-3, le plus performant de son arsenal, avec une portée déclarée de près de 2000 km.
Les Etats-Unis utiliseront « tous (les) éléments de (leur) puissance nationale pour faire face aux différents défis posés par l'Iran », a dit le porte-parole de la Maison-Blanche. Le lancement du satellite montre les « prouesses techniques » de l'Iran, « mais aussi les menaces qu'il peut faire peser », a déclaré le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeier. Paris et Londres ont également exprimé leur inquiétude. Ces quatre pays ainsi que la Chine et la Russie devaient se retrouver, hier, en Allemagne, afin de continuer leurs discussions sur le programme nucléaire iranien, la première réunion du genre depuis l'investiture du président américain Barack Obama.
Un expert aérospatial iranien, Asghar Ebrahimi, a expliqué qu'Omid suivait une trajectoire elliptique à une altitude minimale de 250 km et maximale de 400 km. En cas de confirmation de la mise en orbite d'Omid, l'Iran serait le deuxième pays de la région, après Israël, à disposer d'une capacité de lancement de satellites. Ce dont personne ne parle, alors même qu'Israël dispose déjà d'un arsenal nucléaire considérable qui n'a jamais été soumis à la moindre inspection de l'agence internationale de l'énergie atomique (AEIA), laquelle ne considère même pas Israël comme une puissance nucléaire, car non signataire du Traité de non prolifération nucléaire (TNP), autre aberration dans les relations internationales qui libère les uns et enferme les autres.


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