Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a répliqué, dans une déclaration rendue publique hier, au rapport sur la situation de la femme en Algérie pour l'année 2004, présenté par Amnesty International (AI) à l'ONU. Le MSP a accusé l'ONG de défense des droits de l'homme d'avoir péché par un manque d'objectivité et de neutralité. « Le rapport s'est basé sur des échantillons qui ne reflètent pas la réalité algérienne », a-t-il indiqué, soulignant que les femmes citées dans le rapport sont connues pour leur « appartenance, orientation et objectif ». L'évocation des viols commis pendant les « années de tragédie nationale » est, poursuit le MSP, un « clin d'œil non innocent » à la politique d'amnistie générale que compte mettre en œuvre l'Etat algérien. Démentant l'affirmation d'AI selon laquelle l'inégalité des chances entre les hommes et les femmes est due aux lois algériennes, le MSP a considéré que cette accusation était fondée sur « une mauvaise compréhension des sociétés musulmanes ». « Il s'agit d'une mauvaise interprétation des relations entre l'homme et la femme dans notre monde islamique », a-t-il poursuivi. D'où son appel à la prise en ligne de compte des spécificités culturelles, des références idéologique et historique des trois grandes religions dans le monde.
