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Les élections de la discorde
La guerre en Irak
Publié dans El Watan le 15 - 01 - 2005

Depuis quelques jours, les responsables posent eux aussi et de manière publique les questions que d'autres soulevaient même si les Américains les jugeaient inopportunes et même infondées. Les dirigeants américains font effectivement une série d'aveux, comme l'absence défintive d'ADM (armes de destruction massive) sans que cela pose le moindre problème de conscience, l'essentiel étant que les Américains se soient emparés de l'Irak et aient mis en œuvre leur politique dite de guerre préventive.
L'Irak est devenu un immense laboratoire avec des cibles réelles, mais cela ne marche pas comme prévu, c'est-à-dire, mise en place d'un processus concocté par la seule puissance américaine même si au bout du compte ce sont des Irakiens qui sont appelés à diriger le pays. En théorie, parce que chacun d'eux, outre le fait qu'il a été choisi par Washington, est flanqué d'une armée de conseillers de même origine. Même ce scénario est contrarié. Effectivement, face à la poursuite des violences en Irak, l'Administration américaine est contrainte de revoir à la baisse ses ambitions sur la portée des élections générales fixées au 30 janvier en Irak, tout en s'arc-boutant sur le principe de leur tenue et de leur date. A moins de trois semaines du scrutin, Washington reconnaît désormais ouvertement qu'il aura des failles. Après les avoir qualifiées la semaine dernière de moment « historique » pour la transition vers la gestion de leur destin par les Irakiens, le président George W. Bush ne les envisage plus que comme une simple étape. « Il est vraiment important de garder en tête que cette élection (...) fait partie du processus », a déclaré M. Bush dans une interview publiée mardi dernier par le Wall Street Journal. Quant aux Irakiens, ils semblaient parler pour eux-mêmes à l'exception remarquée du président intérimaire Ghazi Al Yaouar qui a même préconisé leur report, et suscité dans le même temps la colère du Premier ministre. Cette fois, le cabinet irakien dans toute sa diversité, se rend à l'évidence. « Les élections ne seront pas exemplaires ni organisées à 100%. Il y aura des problèmes », a admis de son côté le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari. Iyad Allaoui a fini quant à lui par concéder que le scrutin ne pourrait pas se tenir dans les régions où la resistance est active, sans dire bien entendu combien de régions sont concernées par cette situation. Ce qui posera alors le problème de la participation et, par voie de conséquence, de la légitimité et de la crédibilité de cette consultation que l'on dit cruciale pour l'avenir du pays, sans dire en quoi. Premiers à en tenir compte, les responsables américains, s'abstiennent de prévisions pour la première élection depuis le renversement du régime de Saddam Hussein en 2003. De fait, la participation ne semble pas très prometteuse avec l'appel au boycottage sunnite prôné par l'influent comité des oulémas. Selon un sondage interne au département d'Etat, 88% des sunnites pourraient s'abstenir de voter si la situation était jugée trop dangereuse. Le responsable sunnite irakien Adnane Pachachi, qui a appelé à un report du scrutin, a déclaré craindre une participation inférieure à 10% dans certaines régions où la resistance est un peu plus active qu'ailleurs. Plus que cela, les violences, qui se sont multipliées en Irak à l'approche des élections générales du 30 janvier, visent dangereusement la communauté chiite, favorable au scrutin, au moment où des responsables arabes mettent en garde contre une guerre civile dans le pays. Sept Irakiens ont été tués et 38 autres blessés jeudi dernier dans l'explosion d'une voiture piégée visant une mosquée chiite à Khan Beni Saad (45 km au nord-est de Baghdad), selon l'armée américaine. Cet attentat intervient au lendemain de l'assassinat d'un représentant du grand ayatollah Ali Sistani, figure emblématique des chiites d'Irak favorable à la tenue des élections, cheikh Mahmoud Al Madahaïni. De fait, et depuis longtemps, les observateurs sont persuadés que « si la situation en Irak ne change pas, il y a des risques de guerre civile et de partition du pays en petits Etats sur des bases confessionnelles ». Mais l'Administration Bush, qui recherche toujours une stratégie de sortie d'Irak près de deux ans après l'intervention, se refuse catégoriquement à tout report. Le secrétaire d'Etat Colin Powell tout commme le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, ont reconnu que la résistance se poursuivrait après l'élection de l'assemblée de 275 sièges, chargée de rédiger une constitution et de préparer des élections définitives pour décembre 2005. Les Etats-Unis se sont efforcés d'encourager une forte participation parmi la population de quelque 14 millions d'Irakiens, en déployant 12 000 hommes chargés d'assurer la sécurité du scrutin, qui vont s'ajouter aux 138 000 déjà présents en Irak. Des bureaux de vote seront également installés dans 14 autres pays, dont l'Iran, la Syrie, la Jordanie et les Etats-Unis, à destination du million d'Irakiens vivant à l'étranger. L'Administration Bush tente d'ignorer superbement les mises en garde de responsables comme Brent Scowcroft, ancien conseiller à la sécurité nationale, pour qui les élections pourraient approfondir le fossé entre sunnites et chiites majoritaires. Mais tout en prédisant que l'Irak sera doté d'un gouvernement représentatif, elle reconnaît que toutes les garanties ne sont pas réunies. Michael Kozak, secrétaire d'Etat adjoint chargé de la démocratie et des droits de l'homme, a déclaré que le scrutin serait certainement entaché de « toutes sortes d'irrégularités », en s'interrogeant sur la vraiequestion qui se pose : y aura-t-il des fraudes massives ? L'on pourrait valablement parler de dialogue surréaliste tant le déphasage est bien réel. Les élections sont même susceptibles de pousser l'Irak vers son démembrement, l'occupation ayant mis en évidence la puissance des communautés ainsi que leurs revendications spécifiques, qu'elles entendent voir satisfaites au besoin par les armes.

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