Une honorable et honorifique proposition impulsée sous les auspices du grand journaliste et critique de cinéma égyptien Ali Abouchachi pour un cinéaste algérien. Ahmed Rachedi présidera un jury constitué de neuf membres, des hommes issus du monde du cinéma mondial : un Egyptien, un Hongrois, un Américain, un Australien, un Français, un Iranien… Sont programmés à cette rencontre dédiée au documentaire plus de 100 films, dont 40 films en sélection officielle ainsi qu'un cycle de rétrospective et autres hommages. Le raï en story board «A travers ce choix porté sur un réalisateur algérien présidant un jury d'un festival égyptien, c'est avant tout, toute l'Algérie qui est mise à l'honneur…», nous confiera Ahmed Rachedi. Quant à la promotion proprement dite du film documentaire, il indiquera : «Le documentaire est la réalité du cinéma. Il a repris ses lettres de noblesse déjà à la naissance du cinéma, avant même la fiction. Le documentaire commence à être réhabilité. On le découvre dans les chaînes TV spécialisées qui investissent dans ce créneau comme Discover ou encore National Geographic. Pour réaliser un documentaire cela requiert entre 7 et 9 millions de dollars…» L'actualité de Ahmed Rachedi renferme l'avant-première mondiale, le 20 septembre 2004, à l'Opéra du Caire (Egypte), de son dernier documentaire intitulé Raï Story consacré à l'histoire de la musique raï qui vient de ce voir décerner un prix en France. Raï Story participera la mi-septembre au Festival du film de Beyrouth (Liban). Come-back au grand écran De front, Ahmed Rachedi a conçu des documentaires sur la vie de la militante algérienne Louiza Ighil Ahriz, sur la ville d'Alger, l'Andalousie ou encore un autre sur l'Arabie Saoudite en 3D. Actuellement, ce cinéaste prolixe est en phase de préparation d'un film pour le grand écran portant sur la guerre de Libération nationale dont le titre est Les Remparts de la citadelle, et ce, à l'occasion du 50e anniversaire de la révolution de Novembre. C'est une coproduction avec l'ENTV. A ce propos, il déplorera : «On n'a pas fait assez de films sur la guerre de Libération nationale de 1954. N'est-ce pas un scandale ? Qu'est-ce qui fait qu'il n'y a pas autant de films ?»
