Cette rencontre a été animée par de nombreux écrivains et poètes, entre autres Pierre Rivas, Brahim Hadj Slimane, Mohamed Shaba, au cours de laquelle les participants ont évoqué «Jean Sénac sans l'inscrire dans son ancrage oranais. Il a tant souligné lui-même et écrit de si belles pages sur cette ville qu'il continue à aimer, même après l'avoir quittée pour errer sous d'autres cieux. C'est là qu'il vint à la poésie et que se forgèrent aussi bien sa personnalité que ses futurs engagements. Par-là même, il s'agirait de restituer cette ville, dans son époque, son ambiance culturelle, ses figures et ses espaces artistiques. En somme, cette rencontre est une invitation à plonger dans l'histoire, avec le poète comme éclaireur», dira B. H. Slimane. Cette table ronde a été suivie de la projection d'un film documentaire Le forgeron du soleil, de Ali Akika, portant sur «des témoignages à la fois émouvants et bouleversants de ceux qui ont connu Sénac, les archives filmiques et inédites, la voix généreuse du poète à la radio, la découverte de ses voyages dans le territoire de la poésie et de la politique». Ce film documentaire a été produit par les productions La lanterne, avec l'aide du centre de la cinématographie, le ministère de la Culture, le Centre national du livre et le conseil général du Val-de-Marne. Notons que dans ce cadre plusieurs activités ont été organisées, à savoir une visite à Béni Saf le 14 du mois en cours, un regard sur le lieu de naissance de Sénac, un spectacle poésie sur les fronts ateliers «Imagine» au lycée Ibn Badis, une exposition photographique de Abd El Hamid Aouregh au musée national Ahmed Zabana, du 14 septembre au 14 octobre, des rencontres littéraires, etc. Rappelons que Jean Sénac est né à Beni Saf en 1926 et fut assassiné le 30 août 1973 à Alger.
