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Stations urbaines
Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2004

Aujourd'hui, et tous les citoyens en parlent, il ne se
passe plus un jour sans que les habitués des bus et microbus de la capitale payent les frais de la délinquance et de la passivité des services de sécurité. Les repris de justice continuent d'imposer leur loi aux pères et mères de famille et aux jeunes filles. Pas plus tard que dimanche dernier, à la station urbaine Aïssat Idir, située à quelques pas de la Maison de la presse, au 1er Mai, un paisible citoyen, âgé d'environ une trentaine d'années, a été sauvagement agressé par deux individus, poignardés de plusieurs coups de couteau. Même si cet acte demeure ignoble et condamnable, il ne fait aucun doute que la passivité (à la limite de la complicité) des citoyens, des agents de l'EGCTU – de peur d'éventuels représailles – représente en soi un manque de civisme et une «non- assistance à personne en danger».
Dans la même journée, un couple a été agressé au sortir de la Safex, aux Pins maritimes, par un groupe de malfaiteurs munis de barre de fer. A la station urbaine de Boumati, à El Harrach, quartier réputé «très chaud», un dangereux groupe de malfaiteurs a semé, pendant plusieurs semaines, la terreur parmi les usagers. Composé de 6 éléments, ce gang s'attaquait aux paisibles citoyens les délestant de leur argent, de leurs objets de valeur et de leur téléphone portable. Selon les témoignages des citoyens, ce groupe, muni d'armes blanches et d'objets contondants, activent en toute tranquillité sous le regard passif des riverains et des services de sécurité. Au Carroubier, plus précisément au niveau du passage souterrain situé à proximité de la station de bus, des jeunes filles, des étudiantes en particulier, ont fait l'objet de plusieurs actes d'agression perpétrés par des individus armés de bombes lacrymogènes. Des objets de valeur, des sommes d'argent et des téléphones portables leur ont été subtilisés sous la menace de ce produit très dangereux. Le même scénario s'est produit, nous rapportent des citoyens, à la station du 2 Mai et même à celle de Taffourah. Bombes lacrymogènes, couteaux à cran d'arrêt, chaînes et barres de fer, rasoirs, bistouris, toute l'«artillerie» est bonne, l'essentiel, c'est d'arriver à ses fins. Il faut dire que les vols de téléphones portables ont connu, ces derniers temps, une hausse vertigineuse.
Pour vous «arracher», de l'oreille même, votre appareil GSM, les agresseurs, dont la plupart sont fichés chez les services de police et de la Gendarmerie nationale, sont prêts à vous mettre le couteau sous la gorge. Et gare à vous si, par malheur, vous résistez. Ces malfaiteurs commettent leurs actes n'importe où et n'importe comment. Ils commettent leur forfait, dans la plupart du temps, sous l'effet de psychotropes et de drogues. Pour les passagers des stations de bus, le décor est toujours lamentable. «Ni sécurité ni commodité», murmure une vieille femme installée derrière un des abribus de la station El Mokrani, à la place du 1er Mai.
La dame est assise à même le trottoir, sur un carton depuis plus d'une demi-heure. Sous un soleil de plomb, elle ne sait plus quoi dire ni à quel saint se vouer : «Vous appelez cela des abribus ? Il n' y a même pas de siège», se désole-t-elle. Censées être des vitrines de la capitale, les 30 stations de transport urbain que compte la capitale (en intra et extra-muros), gérées par l'Etablissement de la gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU), renseigne sur l'état des lieux.
Malgré les quelques coups de pinceau et leur nouvelle couleur bordeaux, les nouveaux abribus au design «new-look (?)» sont, de l'avis du directeur de l'EGCTU, M. Lakrout, «plus jolis». Pourtant, aux dires des citoyens passagers, ils n'aspirent guère à la quiétude et à la tranquillité.
Absence de commodités
Manque flagrant de sièges dans les abribus devant protéger les usagers du soleil de l'été ou de la pluie de l'hiver. Plus encore, les citoyens font face quotidiennement aux cris stridents des receveurs, aux insultes et à la saleté, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des moyens de transport en commun, comme le témoigne cette femme : «Tous les bus privés évoluent dans un environnement insalubre. Et puis, il y a absence totale de sécurité. Nous ne pouvons plus monter dans un bus sans être insultées ou volées», lâche-t-elle. Que ce soit aux stations urbaines situées à la place du 1er Mai, à la place des Martyrs, à Taffourah, Ben Aknoun, Chevalley, Ben Omar, Birkhadem, le décor est le même : insalubrité, anarchie et absence de commodités et de sécurité. Les mesures d'accompagnement pourtant indispensables dans les lieux publics (sanitaires, cafétéria, kiosques multiservices) sont inexistants au niveau des différentes stations urbaines. Pour le directeur de cette EPIC placée sous la tutelle de la wilaya d'Alger, les sanitaires seront prochainement réalisés au niveau des stations urbaines. «C'est une question de temps, et nous avons déjà prévu des sanitaires dans nos stations», lance-t-il. Interrogé sur les actes d'agression et de vols commis au niveau des stations urbaines, notre interlocuteur atteste que ses agents de quai sont formés pour «réguler», les transporteurs et orienter les passagers. «La sécurité des passagers n'est pas notre mission. Nos agents, poursuit notre interlocuteur, n'ont pas échappé eux-mêmes aux actes d'agression. Un de nos agents a été violemment agressé à El Harrach.» Quant à la détérioration des abribus et à la non-disponibilité des bancs, le directeur de l'EGCTU dira que leur détérioration est l'œuvre des… délinquants. «Les abribus nous reviennent très cher. C'est pour cela que nous avons opté pour des abribus antivandalisme», atteste-t-il. Quelque 11 stations urbaines ont été réalisées durant les deux dernières années et 8 autres seront lancées prochainement.


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