Le président de l'ACA, Hamid Istitène, tient à préciser le rôle et le devoir de l'association dont les membres «s'engagent à perpétuer l'histoire de notre pays aux générations montantes et ce, en faisant sien le devoir de réveiller leur conscience». «Les jeunes, poursuit-il, doivent s'interroger sur les personnalités et les événements ayant marqué d'une empreinte indélébile notre pays dans ses différentes facettes et poser par là même un regard sur notre histoire millénaire et contemporaine.» De concert avec l'administration postale, l'ACA tente de se constituer comme une force de proposition quant à la sélection de timbres-poste à valeur historique. Après l'émission de timbres-poste frappés de l'effigie des roi numides, l'ACA souhaite que la célébration du 50e anniversaire du déclenchement de la Révolution soit marquée par l'émission d'un autre document postal relatif au six historique du CRUA. «Je ne comprends pas pourquoi nous ne consacrons pas des timbres-poste à des figures historiques, comme Ahmed Zabana, premier guillotiné algérien, Mustapha Ben Boulaïd, Larbi Ben M'hidi, Didouche Mourad, Taleb Abderrahmane et bien d'autres telles Hassiba Ben Bouali ou Lala Fatma n'Soumer que beaucoup de jeunes ne connaissent pas, alors que la France n'a pas hésité à rendre hommage aux harkis par l'émission d'un timbre-poste en 1989 ?», martèle-t-il avant de souligner sur un ton ironique que «la guerre de Libération nationale n'a pas été menée, à ce que je sache, par des fantômes». L'association ne s'arrête pas là et compte persuader de son bien-fondé les autorités quant à l'émission des timbres-poste lors des différentes célébrations nationales. Car hormis quelques figures nationales, dont l'Emir Abdelkader, El Mokrani, Cheikh Bouaâmama, Abdelhamid Ben Badis, Boumediène et Boudiaf, les autorités n'ont pas encore jugé bon de faire éditer un timbre-poste marqué de l'effigie d'une personnalité historique de la guerre de Libération nationale, dit-il sur un air dépité. Et de brandir à notre endroit un timbre-poste émis lors de la Journée de la femme. «Pourquoi ne pas choisir une figure comme Hassiba Ben Bouali au lieu de cette image allégorique ?» Enfin, l'ACA ne ménage aucun effort pour organiser des expositions par-ci, par-là et présenter les documents et autres objets qui représentent la mémoire du peuple algérien. Ainsi, cartes postales, numismatiques, philatélie sont le gros de la collection réunie lors de l'exposition tenue dernièrement au Palais des raïs à l'occasion du 20 Août 1955.
