La récente opération d'attribution de logements sociaux à Khemis Miliana au profit de 150 pré-bénéficiaires et les recours introduits auprès de la commission habilitée viennent encore une fois rappeler aux pouvoirs publics et aux nombreux citoyens qui sont dans l'attente d'un logement que cet épineux problème est loin d'être résolu, en dépit des programmes initiés à cet effet par le ministère de tutelle. Force est de constater, en effet, que le nombre de demandeurs de logements est sans cesse en augmentation. Aussi, beaucoup de citoyens ne manquent pas de fustiger l'administration locale, l'accusant souvent de faire des dépassements dans la gestion de ce dossier. Toujours est-il que la préoccupation première des citoyens à Khemis Miliana demeure l'accès au logement. Tout récemment encore, nous apprendra Mustapha Kabbah, maire de cette municipalité, « sur 50 citoyens reçus par nos services, 45 ont focalisé sur leur problème d'habitat. » Soulignons que ces personnes, en quête d'un logis, occupent souvent des maisons vétustes datant de l'époque coloniale ou des constructions classées précaires au niveau de plusieurs sites de la ville tels que Dardara, Souamaâ, Oued Rihane et autres. Dans ce même ordre d'idées, le premier responsable de la municipalité fera état de 4000 habitations recensées dans la catégorie du vieux bâti et dont la plupart se situent au centre-ville. S'ajoutent à cela quelque 2200 constructions précaires, selon la même source. Aussi, la ville de Khemis Miliana attend, au titre de la résorption de l'habitat précaire, une première tranche de 580 unités, dont 200 sont déjà prêtes à la livraison, tandis qu'il est prévu, dans le cadre du programme quinquennal, la réalisation de 900 autres logements. De quoi réduire, en somme, la tension dans ce domaine sensible, nous confie le même responsable. En attendant, le malaise de la population des mal logés reste entier. Récemment encore, au siège de la municipalité, des citoyens cherchaient a se rapprocher du P/APC, certains montrant des signes de grand mécontentement. Par ailleurs, cette situation est mise à profit par certains individus qui, selon le maire, vendent des lopins de terre appartenant à l'Etat pour un montant allant de 10 à 30 millions de centimes en remettant aux citoyens abusés des documents qui n'ont aucune valeur. L'arnaque a été dévoilée au cours de la semaine écoulée à la faveur d'une opération de démolition de constructions illicites initiée par l'APC, au niveau de Oued Rihane, un site situé sur les hauteurs de la ville. Au cours de cette opération, 10 habitations ont été détruites tandis qu'une plainte contre un citoyen indélicat, auteur présumé des arnaques en question, a été déposée par l' APC auprès des services compétents. Des rues sans éclairage public Des rues situées à l'est et à l'ouest du quartier Dardara à Khemis Miliana sont privées d'éclairage public, apprend-on auprès de citoyens. L'un d'eux nous fera savoir qu'à la faveur de l'obscurité, des malfaiteurs s'introduisent dans les propriétés privées dans le but de commettre des vols. Ainsi, une habitante de cette localité a fait état du vol d'une vache d'une valeur de 25 millions de centimes. Les habitants de ces quartiers interpellent les autorités locales pour remédier au plus vite à cette situation et mettre fin au climat d'insécurité qui y règne.
