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ETATS-UNIS
Publié dans El Watan le 16 - 11 - 2004

Nous envisageons cela, mais aucune date n'a été fixée», a déclaré aux agences de presse un haut responsable américain. Et ce «meilleur moment» ne viendra pas. Cette déclaration a de quoi étonner.
A Washington, tout le monde savait que Colin Powell, qui n'a presque rien à partager avec les options du vice-président Dick Cheney, du secrétaire à la Défense Donald Rusmfeld ou de son adjoint Paul Wolfowitz, allait quitter son poste. Si l'on ajoute, Condoleezza Rice, conseillère à la Sécurité intérieure, qui devrait, théoriquement, être chargée d'un autre dossier, il s'agit du «concentré» des faucons qui dominent la Maison-Blanche actuellement. Un groupe soutenu par le redoutable conseiller de Bush, l'homme des «coups bas», Karl Rove, et par l'incontournable Richard Perle qui, au Pentagone, participe à la conception des stratégies «politiques» de défense. Ancien général, Colin Powell, 67 ans, est le premier afro-américain à avoir occupé un poste aussi élevé dans l'Administration. Défenseur de «la diplomatie multilatérale», il était peu écouté par l'équipe qui entoure Bush. Il était favorable à des réformes dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Il devait participer le 11 décembre 2004 au Maroc au «Forum sur l'avenir», une initiative proposée lors du sommet du G8 qui s'était tenu en juin 2004 à Sea Island aux Etats-Unis, qui planchera sur ces réformes. «Nous comprenons bien qu'il faut que la paix et la sécurité soient une réalité dans toute la région si nous voulons que nos efforts de modernisation réussissent vraiment», a-t-il déclaré dernièrement à New York.
Le successeur de Powell va hériter de «lourds» dossiers que «la doctrine Bush» sur la lutte antiterroriste a rendu «brûlants». D'abord, le conflit israélo-palestinien. Un fait : George W. Bush, qui vient de succéder à lui-même à la Maison-Blanche, a voulu, contrairement à ses prédécesseurs, se distinguer : ne pas recevoir Yasser Arafat, ne pas le rencontrer ni lui parler. Après la curieuse affaire du Karine-A, navire, intercepté en mer Rouge au début 2002, chargé d'armes destinées, selon la version américano-israélienne, aux activistes palestiniens, Bush a considéré Arafat comme «soutien au terrorisme». Exactement comme le fait Tel-Aviv depuis des années. «C'est à cette époque que l'Administration Bush a commencé à partager le point de vue israélien sur le conflit avec les Palestiniens. Ce mois-là, Arafat commit deux fautes. La première fut de torpiller une mission diplomatique américaine en faisant venir d'Iran (…) cette cargaison d'armes ; la seconde fut de mentir au président américain, dans une lettre où il jurait n'avoir rien à voir avec ce bateau», écrit Shmuel Rosner, dans les colonnes du quotidien israélien Haaretz. Dick Cheney et Donald Rusmfeld, néo-conservateurs convaincus, ont joué un grand rôle pour amener Bush à «rompre» avec Arafat. Ils y ont réussi.
En contrepartie, Bush bénéficiait d'un soutien sans faille en Israël.
Avant les élections américaines, des sondages, cités par la presse, ont fait ressortir que 70% des Israéliens faisaient confiance à Bush. L'idée est simple : «Israël aime George Bush parce que ce dernier le protège de ses ennemis», rapporte un journal proche du Likoud. Réélu, Bush n'a pas changé d'attitude par rapport aux Palestiniens. Steven Hadley, adjoint de Condoleezza Rice au Conseil national de sécurité, rapporte, dans un récent ouvrage, ceci : «Tout le monde se concentrait sur les territoires et les frontières. Le Président a estimé que c'était prendre le problème par le mauvais bout. Occupons-nous de la mise en place des institutions de l'Etat palestinien. Ce qui suppose une nouvelle direction, qui ne soit pas impliquée dans le terrorisme.»
Accueillant, la semaine écoulée, son principal allié en Europe, le Britannique Tony Blair, le Président américain a fait montre de peu d'enthousiasme à l'établissement d'un Etat palestinien en 2005, tel que prévu dans «la feuille de route». Ce document, qui devait faciliter le règlement du conflit israélo-palestinien, prévoit des mesures que les deux parties devraient prendre, sous le contrôle des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'ONU et de la Russie. Selon Bush, rien ne se fera avant 2009, année de sa fin de mandat. Il y a comme une volonté de ne s'engager sur rien ou de refuser d'assumer une certaine responsabilité. Bush s'est contenté de déclarer être prêt à aider les dirigeants palestiniens à créer les structures d'un Etat «démocratique, indépendant et viable».
Pour cela, il a fait appel à l'Union européenne pour l'aider dans sa tâche, celle de retrouver «le chemin» de la paix aussi. «Tout ce que nous espérons faire ensemble nécessite que l'Amérique et l'Europe restent des partenaires étroitement liés. Nous sommes les piliers du monde libre», a-t-il dit en ignorant presque le monde arabe. Cet appel aux Européens ne signifie pas que Bush et les néoconservateurs renoncent à l'option unilatérale dans la conception de la politique extérieure des Etats-Unis.
Option qui risque d'avoir de beaux jours devant elle en dépit du bourbier irakien. Bush ne s'est pas exprimé sur, entre autres, les frontières de l'Etat palestinien et la question sensible d'El Qods. Les nouvelles donnes que sont la mort de Arafat et le départ de Powell vont-ils amener Bush à «réviser» ses points de vue ?
Rien n'est sûr. Les stratèges les plus optimistes à Washington disent qu'il faut trouver les moyens de relancer le plan de paix au Moyen-Orient à la faveur de la conférence internationale sur l'Irak, prévue en Egypte le 22 novembre courant. «Le Président ne va pas fléchir ni reculer. C'est une continuation de ses principes, de ses vues politiques, de ses croyances», a déclaré récemment Colin Powell au journal britannique Financial Times à propos de la politique étrangère des Etats-Unis.
Continuation qui se fera sans Powell !


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