Les premières mesures administratives sont tombées quelque temps seulement après l'ouverture de l'enquête. Elles ont touché en premier lieu le receveur et son responsable direct, à savoir le chef d'inspection divisionnaire (CID). Les présomptions sur un probable «détournement de plus de 400 millions de dinars» pèsent lourdement sur ces derniers et, déjà, des poursuites judiciaires ont été engagées à l'encontre du receveur. D'après des sources douanières, la situation est devenue «tellement grave» que la hiérarchie ne s'est pas contentée du rapport de la première mission de contrôle, menée par la direction de l'inspection de Constantine, mais a dépêché, il y a quelques jours, une commission d'enquête pour «étudier tous les dossiers de la recette traités par le CID et le receveur». Les faits reprochés aux responsables ont pourtant été dénoncés, nous ont indiqué nos sources, par le directeur régional dès son installation à son poste il y a près d'un mois. «Des rapports sur cet état de fait ont été transmis à l'inspection générale au niveau d'Alger, mais la réaction a pris du temps…», ont déclaré nos interlocuteurs. Pour l'instant, la direction générale des Douanes préfère laisser les investigations administratives faire leur travail.
