Ce projet doté d'une enveloppe financière de 10 milliards de centimes sera consacré à la réhabilitation du système d'irrigation à partir du barrage de Ouaguenoun. Inauguré en 1968, le barrage a une capacité de 3,5 millions de mètres cubes pour une réserve utile d'irrigation de 520 ha. Pendant plus de deux décennies et grâce à cette infrastructure, la région a connu un essor sensible dans l'activité agricole. Cela fait déjà partie du passé. «Nous sommes loin de cette époque où nos récoltes étaient abondantes et où nos produits étaient vendus dans tout le centre du pays», nous dit avec amertume un paysan du village de Djebla. En effet, depuis le début des années 1990, ce barrage a cessé d'irriguer les terres agricoles de la localité à cause des conduites et des stations devenues obsolètes ou défectueuses. Ainsi, près de 300 agriculteurs se sont retrouvés dans l'obligation de se contenter de la culture des céréales – peu rentable sur ces terres – contrairement à la culture maraîchère propre à la région. Les travaux de réhabilitation concerneront la rénovation des conduites sur une longueur de 25 km et l'installation d'une autre station de pompage. Pour parer à toute obstruction à court terme, les responsables de l'hydraulique ont décidé de déterminer la matière des nouvelles conduites qui seront mises en place, à savoir des canaux à base de ciment, dont la durée de vie est très longue, nous précise-t-on. Il est à signaler que ce barrage, situé à Tikobaïn, assure l'irrigation des aires agricoles qui s'étendent de la commune d'Aït Aïssa Mimoun à Timizart.
