Le député a, en effet, demandé des explications sur les causes qui sont derrière les tentatives avérées de faire avorter le projet, tout en s'interrogeant si l'Etat avait réuni les conditions nécessaires pour achever l'étude du projet dans les meilleurs délais. Cette question, selon le député, fait suite à des informations signalant que l'étude courante concernant le projet de l'aménagement du périmètre a été abandonnée. Ce qui équivaudrait, de l'avis du député, à «un mépris aux instructions du président de la République et à son programme.» Selon M. Makhlouf, le projet en question a été entrepris à la suite d'une exigence émise par les habitants et les agriculteurs pour le développement de la production agricole dans cette vaste région, tout en ajoutant que ledit projet est «un instrument efficace pour la matérialisation de la politique du gouvernement qui donne la priorité à la mobilisation des eaux superficielles pour la protection des eaux souterraines de la saignée et que l'irrigation de la plainte de Ghriss, à partir du barrage de Ouizert après la réalisation du projet, mettra fin aux forages illicites.» Qui a intérêt à faire avorter le projet ? A signaler que le président de la République, au cours de sa visite effectuée dans la wilaya de Mascara en juillet 2003, a donné son accord pour l'inscription de l'étude concernant la réalisation d'un périmètre irrigué dans la plainte de Ghriss où il a été accordé une enveloppe financière de 10 milliards de centimes pour la couverture de 12 000 hectares de terres arables. L'idée a germé en 1987, une année après que le barrage de Ouizert fut entré dans sa phase d'exploitation. Ce qui pousse à l'étonnement à voir les propos tenus par certaines parties qui soutiennent que le barrage de Ouizert a été réalisé uniquement afin d'assurer le renforcement des barrages de Bouhanifia et de Fergoug pour assurer l'irrigation de la plaine de Habra (région de Mohammadia). Il faut savoir que le taux de stockage des barrages de Bouhanifia et de Fergoug est suffisant pour satisfaire les besoins en eau du périmètre de Habra. Dans ce contexte, nous apprenons de source bien informée que ces tergiversations tentent en fait à faire avorter le projet du périmètre irrigué de Ghriss.
