IATF 2025: l'Algérie vise un succès déterminant pour booster le commerce africain    Les investisseurs appelés à déposer leurs programmes prévisionnels d'importation avant le 20 août    Tirer profit de toutes les potentialités que possède l'Afrique    Israël abat cinq journalistes d'Al Jazeera dont Anas al-Sharif    Les enfants continuent «de mourir de faim»    La France viole les traités internationaux    CHAN-2024 Le mot d'ordre des Verts : s'investir et encore s'investir    50 décès sur les routes et 13 autres par noyade    Les dénonciations des criminels via la Toile se multiplient    La 13e édition bat son plein à Guelma    Education: modification de la date de la rentrée scolaire    L'APN prend part à une réunion par visioconférence intitulée "Plateformes et initiatives pour l'autonomisation politique des jeunes"    Tissemsilt: mise en avant du rôle des acteurs de la société civile dans la lutte contre les fléaux sociaux    Utilisation de l'IA dans l'orientation religieuse et la fatwa: Belmehdi insiste sur la régulation    Basket-ball : Assemblée générale extraordinaire de la FABB le 30 août à Alger    10e Conférence mondiale sur la fatwa: Belmehdi rencontre nombre de représentants des pays musulmans participants    Wilayas du centre: ouverture des marchés de solidarité pour les fournitures scolaires le 20 août    Basket/Championnat arabe des nations: victoire de l'Algérie devant Tunisie (67-61)    Signature à Istanbul d'un mémorandum d'entente entre le SNEL et l'Association internationale des éditeurs de livres arabes    Cinéma: ouverture des candidatures pour représenter l'Algérie à la 98e cérémonie des Oscars    Opération d'embellissement des quartiers de Sidi Lakhdar    La JS Bordj-Menaïel traverse une mauvaise passe    Dans les relations internationales n'existent pas de sentiments mais que des intérêts    Traversée de la Baie d'Alger : Cent-quatre-vingt-neuf nageurs engagés dans la 3e édition    Une région au passé glorieux    Incendie maîtrisé à la mosquée-cathédrale de Cordoue, chef-d'œuvre de l'architecture islamique    Hidaoui reçoit les délégations participant à la 24e Conférence des scouts arabes    Sahara occidental occupé: le CASO exhorte la France à respecter "scrupuleusement" le droit international    Bengrina appelle à une position ferme contre l'entité sioniste et ses crimes continus    Le SNJ condamne l'assassinat de six journalistes palestiniens à Ghaza    Paiement en ligne de la taxe carburants pour les voyageurs par voie terrestre    Le président du HCI prend part au Caire à la 10e Conférence mondiale de Dar Al-Ifta d'Egypte    Foot/Algérie : séminaire d'avant-saison pour les arbitres d'élite à Oran    Boudjemaa met en avant les réformes structurelles et la modernisation du système judiciaire    Abdelmadjid Tebboune préside la cérémonie    Le président de la République honore les retraités de l'Armée et leurs familles    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le DG du FMI à propos des économies maghrébines
Publié dans El Watan le 11 - 06 - 2005

Lors de mon premier voyage au Maghreb en tant que directeur général du FMI, j'ai pu constater de première main les problèmes auxquels la région fait face, son énorme potentiel et la contribution que le FMI peut apporter. La création d'emplois et l'accélération de la croissance économique figurent parmi les priorités des programmes des pays que j'ai visités (Algérie, Maroc et Tunisie). Il est évident que chaque pays peut prendre lui-même des mesures importantes, mais je pense qu'il est essentiel d'adopter une nouvelle approche, axée sur une intégration régionale plus poussée, pour accroître rapidement la prospérité dans l'ensemble de la région. Les pays du Maghreb ont accompli des progrès importants au cours des 20 dernières années. La stabilité financière et économique a été établie dans les années 1980 et 1990 grâce à des réformes appuyées par le FMI. La stabilité macroéconomique a été maintenue ces dernières années, avec pour conséquences une croissance économique et des progrès dans la lutte contre la pauvreté.
Mais, dans l'ensemble de la région, la croissance économique reste inférieure à son potentiel, le chômage bien trop élevé et la pauvreté répandue. Il semble donc qu'il existe des obstacles importants au développement économique qui doivent être éliminés. Quels sont ces obstacles et que peut-on faire ?
Les économies de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie partagent de nombreuses caractéristiques. Dans ces trois pays, l'agriculture est importante, l'Etat domine l'économie à des degrés divers et le régime du commerce extérieur est en général assez restrictif, en dépit d'une plus grande ouverture sur l'Union européenne. La différence structurelle la plus importante est que l'Algérie est avant tout un pays exportateur de pétrole, tandis que le Maroc et la Tunisie ont une économie plus diversifiée. Le FMI est d'avis que la lenteur de l'ouverture des économies du Maghreb aux échanges et aux investissements internationaux constitue un obstacle important à l'accélération de la croissance et à la réduction du chômage. Les pays du Maghreb représentent des marchés relativement petits et fragmentés, dont la meilleure chance de développement se situe dans l'ouverture et l'intégration. Dans la pratique, leur régime de commerce restrictif et leur lourde réglementation de l'investissement découragent l'investissement privé intérieur et limitent l'investissement direct étranger, en dehors du secteur des hydrocarbures. Les pays de la région sont conscients des avantages que procurerait une plus grande ouverture de leur économie. Ils ont conclu des accords d'association avec l'Union européenne et des accords commerciaux entre eux. Mais, à l'heure actuelle, ces accords ne sont pas pleinement exploités. Les échanges bilatéraux entre les trois pays ne représentent qu'une fraction minime (moins de 2 %) des échanges totaux de chaque pays et restent bien en deçà de leur potentiel. Par ailleurs, leurs marchés fragmentés encouragent les investisseurs européens et les autres investisseurs étrangers à opérer en Europe pour profiter d'économies d'échelle et exporter vers chaque pays en profitant des accords bilatéraux séparés avec l'Europe. Une intégration économique régionale plus poussée présenterait des avantages importants. Elle créerait un marché régional de plus de 75 millions de consommateurs, similaire par la taille de sa population à bon nombre de grands pays commerciaux. Elle entraînerait des gains d'efficience et rendrait la région plus attrayante pour les investisseurs étrangers. Et, surtout, les structures économiques complémentaires des pays du Maghreb créeraient des possibilités d'échanges qui bénéficieraient à tous les pays de la région. Pour tirer un plus grand parti du potentiel des accords d'association avec l'Union européenne et du nouveau voisinage de l'Europe élargie, il est dans l'intérêt des pays du Maghreb de faciliter les échanges entre eux ainsi qu'avec l'Union européenne. Ces pays devraient mettre en place les institutions qui sont nécessaires pour atteindre des objectifs communs et partager les meilleures pratiques, notamment dans la réforme bancaire, la réforme fiscale et la libéralisation des mouvements de capitaux. À cet effet, il est nécessaire de redoubler d'efforts pour coordonner les réformes économiques, institutionnelles et juridiques au sein de la région, par exemple en renforçant le secrétariat de l'Union du Maghreb arabe et ses mécanismes de coopération régionale. Par ailleurs, le nouveau voisinage de l'Europe élargie offre un moyen d'harmoniser les institutions et les cadres juridiques des pays du Maghreb avec les normes européennes. Le FMI peut apporter son aide de diverses manières. Il peut jouer un rôle de catalyseur dans le dialogue entre les pays du Maghreb pour les aider à tirer parti de leurs expériences mutuelles. Par ses conseils, il peut aider ces pays à faire avancer les réformes économiques qui sont importantes pour la région et les aider à appliquer l'initiative du nouveau voisinage de l'Europe élargie. Les consultations annuelles du FMI au titre de l'article IV constituent le principal moyen par lequel l'institution offre ses conseils, et ces consultations sont complétées par une assistance technique à la demande des autorités. Le FMI intègre de plus en plus une perspective régionale dans ses activités et il examine fréquemment les questions régionales. Afin de promouvoir l'examen de l'intégration au sein de la région, j'ai proposé lors de mon séjour aux autorités de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie que le FMI organise un séminaire régional sur la facilitation des échanges dans les pays du Maghreb à Alger en novembre 2005. Le Maghreb a l'occasion d'être un pionnier pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, ainsi que les autres pays en développement. Peu de pays ont connu la réussite sans s'ouvrir à l'extérieur et ils sont encore moins nombreux à avoir réalisé une croissance soutenue sans établir des relations solides avec leurs voisins en matière de commerce et d'investissement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.