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Les Algérois interloqués
Publié dans El Watan le 01 - 10 - 2005

Difficile de répondre à ces questions, en ce sens où les élections en Algérie sont une alchimie compliquée. Qui aurait pu empêcher la fraude ? Ni superviseurs, ni commission de surveillance, ni observateurs étrangers. L'administration a organisé le scrutin et proclamé les résultats. La même administration, à travers le Conseil constitutionnel, validera ces résultats. A tout bien considéré, la capitale a vécu hier une journée comme toutes les autres. Rien ne laissait montrer qu'un référendum, pourtant présenté comme «important» par le Président Abdelaziz Bouteflika, se déroulait. Les gens ont vaqué normalement à leurs occupations, comme si de rien n'était. Et surtout rien ne présageait d'un taux de participation si élevé.
Ecole Ibzar Mohamed, aux Pins Maritimes. Des policiers, en faction aux abords du centre de vote, fouillent systématiquement les sacs. Objectif : récupérer les tracts subversifs et partant, faire barrage à la campagne du non. C'est l'aveu, naïf, d'un policier. Le bureau de vote est quasiment vide. L'on nous explique, en tentant vainement de nous convaincre, que les gens ne votent pas beaucoup le matin et qu'ils préfèrent le faire l'après-midi. Le responsable du centre Ibzar Mohamed s'empresse de nous rappeler nos «droits» : «Je vous rappelle que vous n'avez pas le droit de parler aux fonctionnaires et aux électeurs à l'intérieur des bureaux de vote en vertu d'une note.». De qui vient la note ? Il ne veut pas en dire plus. Il révèle par ailleurs qu'il a reçu pour instruction de ne pas communiquer des «sondages» aux journalistes. Même topo au centre Emir Abdelkader, dans le quartier populaire d'El Harrach. A la différence que les fonctionnaire, ici, sont plus accueillants. A l'exception de quelques rares personnes aperçues en train de glisser leur bulletin dans l'urne, les lieux étaient, pour ainsi dire, déserts. Un fonctionnaire reconnaît que l'affluence n'est pas au rendez-vous. A l'évidence gagnés par l'ennui, les préposés aux urnes «papotent» entre eux. C'est le cas également dans les bureaux de vote de la circonscription de Mohamed Belouizdad (ex-Belcourt), l'un des quartiers les plus populaires d'Alger. Les fonctionnaires ont chômé durant toute la journée. Pour échapper un tant soit peu au «désœuvrement», ils se sont installés dans les balcons de l'école transformées en centre de vote. Certains plaisantent en avouant qu'eux- mêmes n'ont pas voté. Il nous est arrivé, toutefois, de rencontrer des personnes, carte de vote à la main. Néanmoins, elles étaient rares et avaient tendance à raser les murs.
Entre conviction et boycott
A Birkhadem, l'un des bastions du Front des forces socialistes (FFS) dans l'Algérois, les centres de vote n'ont pas connu également un emballement particulier. Du moins jusqu'à midi. Tous les signes indiquaient, en effet, un faible taux de participation au scrutin. Il y a d'abord le vide qui a caractérisé les bureaux de vote dans la matinée d'hier. Il y a ensuite le boycott auquel avait appelé le FFS, un parti politique fortement implanté dans cette circonscription. A l'évidence déterminés à mener à bien leur campagne de boycott, des militants du FFS de Birkhadem s'affairaient, hier, à distribuer des tracts appelant au rejet du référendum. Devant le siège de la section locale du parti, des dizaines de militants et de sympathisants s'y sont rassemblés. Le local est situé au rez-de-chaussée d'une bâtisse soufflée par l'explosion d'une bombe en septembre 1995. Cette vieillotte construction rappelle, à elle seule, la tragédie et n'encourage pas les gens à pardonner aux bourreaux d'hier et d'aujourd'hui. Dans cette circonscription électorale, 35 129 personnes, réparties sur 14 centres et 73 bureaux, sont inscrites au fichier électoral. Selon Mohamed Hazem, responsable de la section du FFS, le taux de participation, au niveau communal, n'avait pas atteint les 7% en fin de matinée. «Si les résultats ne sont pas "revus", le taux de participation final ne dépassera pas les 25 %.» Toutefois, aux yeux de M. Hazem, «le bourrage des urnes est certain». Selon lui, les chiffres seront «traités et manipulés au niveau de la circonscription urbaine». Néanmoins, a-t-il précisé, « comme Birkhadem est une commune contrôlée par FFS, les citoyens vont connaître les vrais chiffres.» Cependant, pour lui, la fraude a déjà commencé: «Dans tous les centres, des guides sont placés. Leur tâche est de montrer aux électeurs, notamment aux vieux, l'emplacement des bulletins pour choisir le bon (!)» A croire notre interlocuteur, «des banderoles appelant les électeurs à voter pour la charte sont déployées dans certains centres». Cependant, il a indiqué que «le vrai bourrage se fera le soir». M. Hazem est certain, «les gens ne voteront pas massivement à Birkhadem». A l'école Sakker Hamoud, où étaient inscrites 2871 personnes réparties sur 6 bureaux, le taux de participation en fin de matinée n'avait pas dépassé les 10 % (seuls 246 citoyens ont voté). Avant de nous recevoir, le chef du centre a fait venir un gendarme.
Ce dernier a pris le soin de relever notre identité sur un registre. A l'effet évident d'intimider le journaliste, le militaire a insisté pour qu'il assiste à notre entretien avec le chef du centre…ce qu'il a d'ailleurs fait. Le même constat a été vérifié au niveau du CEM Mokdad Abdelghani où 5159 électeurs sont inscrits au fichier. Saoula, à quelques encablures de Birkhadem, les électeurs n'étaient pas au rendez-vous. Au CEM du 1er Novembre 1954, 3008 électeurs étaient inscrits. Selon le chef du centre, le taux enregistré durant la matinée, oscillait entre 7 et 8 %.


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