Ainsi, le plan de production des céréales, arrêté conformément aux desiderata des agriculteurs, s'appui, selon la DSA, sur un emblavement de 67 000 ha, dont 31 000 destinés à la culture de blé dur, 29 000 en blé tendre, 6500 en orge et 500 en avoine. A la lecture de ces chiffres, on s'aperçoit que la tendance s'est inversée par rapport à la campagne labour-semaille-2004 où 35 468 ha de blé tendre avaient été emblavés contre 14 730 en blé dur. Ce revirement repose, d'après les experts, sur les productions catastrophiques de ces deux dernières années, lesquelles ont été imputées à la rouille jaune en 2004 et à des conditions climatiques défavorables en 2005, particulièrement l'excès d'humidité qui avait, rappelons-le, gravement compromis les rendements de la dernière campagne moisson-battage. Le blé dur étant nettement plus résistant à ces différents facteurs de nuisance, on a privilégié logiquement pour la campagne en cours la culture du blé dur par rapport à un blé tendre plus apprécié mais beaucoup plus fragile face aux impondérables de Dame nature. Les agriculteurs en ont payé le prix fort. Aujourd'hui, ils ont relégué à l'arrière-plan le triomphalisme de la campagne moisson-battage 2003 sanctionnée par une production record de près de 1 400 000 q. Ils ont, au contraire, les yeux rivés sur le temps présent. En l'occurrence, l'étape des labours et à ce propos les services de la DSA précisent que les conditions générales de la mise en place des cultures ont été globalement respectées conformément aux prévisions. A savoir, 45 000 ha labourés au printemps dernier et 22 000 ha à l'orée de la saison automnale. Dans ce canevas, la commune de Aïn Abid, dont la vocation agricole s'articule essentiellement autour de la culture des céréales, occupe le haut du tableau avec 12 000 ha emblavés, suivie de la commune d'El Khroub où 10 000 ha ont été labourés et d'Ouled Rahmoune qui compte un parcours céréalier de 8500 ha. En bas du tableau, la commune de Constantine est accréditée de 1200 ha de terres emblavées et occupe ainsi la 12e et dernière place de ce classement. Quant au lancement de la campagne des semis, le coup d'envoi sera donné en principe dès le 15 octobre, annonce-t-on à la DSA. Entre temps, la livraison des semences et des intrants (engrais de fond et engrais azotés servant à la fumure de fond et à la fumure de couverture) suit son cours conformément à un programme arrêté avec les agriculteurs. Dans ce cadre, seules les fermes pilotes ont été destinataires d'un premier quota de semences et d'intrants, soulignent les services compétents. A l'heure actuelle, 172 q de semences d'orge ont été distribués à ces structures, nonobstant l'attribution de semences en blé dur et tendre prévue dans les jours à venir ainsi que 4277 q d'engrais de fond et 3593 q d'engrais azoté. Pour leur part, les 300 agriculteurs adhérents au PNDA devraient bénéficier de leurs quotas de semences et d'intrants avant le 15 octobre, date du lancement officiel des semis.
