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Argent, politique et mépris des lois
Publié dans El Watan le 09 - 03 - 2009

Pour se maintenir en place, à tout prix, le pouvoir est allé jusqu'à ressusciter de très vieilles pratiques et développer des rapports malsains avec le mouvement associatif.
Le tout pour assurer une allégeance sans faille au puissant du moment. Moyennant des enveloppes budgétaires alléchantes, le pouvoir a réussi à grossir les rangs de sa clientèle et à instrumentaliser la quasi majorité des associations qui abandonnent ainsi leurs missions essentielles pour se livrer à une activité politique que les lois nationales interdisent. En effet, des clubs sportifs, des associations à caractère culturel, religieux, des mouvements corporatistes et d'autres organisations dites « de la société civile » s'engagent tous dans une seule voie : soutenir la candidature du Président sortant pour un troisième mandat. Cette action figure-t-elle dans leurs statuts ? Ont-ils été obligés d'exercer la politique ? A la première question, la réponse est claire : la loi sur le mouvement associatif interdit aux associations apolitiques de s'impliquer sur ce terrain. La politique est un domaine réservé exclusivement aux associations à caractère politique que sont les partis.
L'article 11 de la loi sur les associations est explicite : « Les associations sont distinctes, par leur objet, leur dénomination et leur fonctionnement, de toute association à caractère politique et ne peuvent entretenir avec elles aucune relation, qu'elle soit organique ou structurelle ni recevoir des subventions, dons ou legs sous quelque forme que ce soit de leur part ni participer à leur financement. » A-t-on respecté les dispositions de cette loi ? La réalité du terrain démontre le contraire. Ces associations, de l'avis même du ministre de l'Intérieur, font tout, sauf les missions pour lesquelles elles ont été créées. Commençons par le sport. Les responsables des clubs sportifs, notamment ceux de football, sont gagnés, depuis quelques mois, par la fièvre des élections. Ces responsables se livrent à une concurrence acharnée pour assurer le meilleur accueil à un seul candidat. Ils n'hésitent pas un instant à afficher publiquement « la préférence politique de leurs clubs ». Résultat : de l'argent à profusion, des prestations médiocres et des violences sur les terrains. Pour la culture, le constat est également sans appel. Les maisons de culture et de jeunes, censés être des espaces de créativité et d'expression des jeunes talents, s'improvisent en comités de soutien où se donnent quotidiennement des sérénades de l'allégeance au maître du moment. Les artistes qui n'entrent pas dans l'échiquier officiel, eux, n'auront non plus aucune chance de présenter leurs travaux au grand public. Les associations culturelles activant, au début des années 1990, pour la promotion de la culture ont disparu ou ont changé d'activité pour courir derrière l'argent.
Et pour en avoir, il faut être du côté du puissant. Même cas de figure pour les associations à caractère religieux. Alors que la loi interdit l'exploitation de la religion à des fins politiques, on assiste depuis 2004 à un usage à outrance de cette dernière pour jouer sur les résultats des scrutins. Les zaouïas et autres associations religieuses exercent un rôle essentiel dans le jeu politique national. L'argent étant disponible, on se sert de leur influence sur la société pour donner un coup de pouce à une seule candidature. Pour le reste des organisations, il est aujourd'hui avéré qu'elles foisonnent autour des grosses cagnottes. Enfreignant, là aussi, la même loi qui les régit. Une loi qui stipule, dans son article 2, que « l'association constitue une convention régie par les lois en vigueur dans le cadre de laquelle des personnes physiques ou morales se regroupent sur une base contractuelle et dans un but non lucratif ». Est-ce le cas pour les milliers d'associations actuelles ?


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