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Accord gouvernement-mouvement des archs
Aux origines de la crise
Publié dans El Watan le 17 - 01 - 2005

Nous sommes le 18 avril 2001. Tandis que la Kabylie s'apprête à célébrer le 21e anniversaire du printemps berbère, un jeune lycéen, Guermah Massinissa, dit Moumouh, est assassiné dans les locaux de la Gendarmerie nationale de Beni Douala.
Cela n'aurait été qu'une regrettable bavure policière, si le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, n'avait pas eu l'imprudence de jeter de l'huile sur le feu en traitant Moumouh de « délinquant âgé de 26 ans » ! Ce deuxième coup d'estoc dans le dos du défunt finira par allumer le brasier. Le feu prend alors dans les quatre coins de la Kabylie et la répression, qui commençait à s'abattre sur les jeunes manifestants, ne fera qu'envenimer davantage la situation. Les affrontements entre la population et les forces anti-émeutes, armées jusqu'aux dents, font rage. Vers la fin du mois d'avril, on dénombre déjà plus de 100 morts, de jeunes manifestants pour la plupart. Après un silence qui aura duré dix jours, le président Abdelaziz Bouteflika décide de se prononcer sur ce qui sera appelé par la suite « la crise de Kabylie ». Tout en qualifiant de « légitimes » les revendications citoyennes, le chef de l'Etat annoncera la création d'une commission d'enquête. Le professeur Issad, à qui est confiée cette instance, a mené l'enquête avec beaucoup de courage. « La réaction des gendarmes a été des plus violentes : tirs à balles réelles, pillages, provocations, propos obscènes et passages à tabac (...) Si quelqu'un a forcément donné l'ordre de tirer à balles réelles, personne, en revanche, n'a donné l'ordre de cesser le feu (...) La violence enregistrée contre les civils est celle d'une guerre, avec usage de munitions de guerre », a conclu l'avocat. Au début du mois de mai, le mouvement citoyen commence à se structurer autour d'une Coordination des archs, daïras et communes (CADC). A partir du 11 juin 2001, le mouvement se dote d'une plateforme de revendications. Appelée plateforme d'El Kseur, elle est considérée comme un « document scellé et non négociable ». Ce document a été explicité cinq mois plus tard. Après trois conclaves et plusieurs démonstrations de force au niveau local, la CADC décide de marcher sur Alger pour « déposer » la plateforme d'El Kseur à la Présidence de la République. Organisée un certain 14 juin, cette imposante manifestation publique qui a drainé plus d'un million de personnes est réprimée dans le sang. Depuis, les hautes autorités et les animateurs du mouvement citoyen se regardent en chiens de faïence jusqu'à la fin du mois de septembre 2001 quand le Président invite pour la première fois les archs à la table des négociations. Mené sous la houlette de l'ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, le dialogue s'est soldé par un échec. En octobre 2003, le successeur de Benflis, Ahmed Ouyahia, relance l'appel au dialogue. Cette fois-ci encore, les négociations sont rompues après avoir buté sur la question de l'officialisation de tamazight sans référendum. Après l'échec de la démarche d'Ouyahia, les archs décrètent le rejet de la présidentielle du 8 avril 2004. Depuis près d'une année, aucune initiative n'est entreprise. Entre temps, la Kabylie s'est dangereusement enlisée dans la misère et l'insécurité. Il a fallu attendre le début de l'année en cours pour que le dialogue soit relancé.

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