L'association triste que l'on fasse «table rase du passé qui pourtant compte parmi les plus prestigieux de l'humanité» et d'ajouter que «les Berbères, les Phéniciens, les Romains, les Numides, les Vandales, les Byzantins, les Arabes, les juifs, les Turcs et les Français ont laissé leur emprunte sur le Vieux Rocher». Dans le même ordre d'idée et concernant ce qui fut qualifié de destruction de Souika, l'association déclare : «Il n'y a pas longtemps, des démolisseurs s'acharnaient sur de véritables joyaux architecturaux pour les besoins d'un programme immobilier» et d'ajouter aussi «alors que la blessure de Souika est encore béante, un autre pan de l'histoire (prison du Coudiat) se trouve menacé de destruction à son tour, malgré son classement au patrimoine culturel national.» Et d'ajouter qu'on «laisse place à un projet de tramway afin de désengorger la ville. Le comble de ce projet est qu'il porte atteinte aux lois de la République et effacerait à jamais une partie de cette mémoire collective.» L'association insiste à dire que l'endroit doit être préservé pour les générations futures par devoir de mémoire, afin que nul n'oublie que la torture sous l'aire coloniale a bel et bien existé, et c'est cette symbolique qui sera incarnée par la prison du Coudiat. Bien que ce soit un endroit sinistre, personne ne doit oublier ce qui a été pratiqué comme torture contre des moudjahidine. Le communiqué informe de l'importance «de préserver cet édifice qui symbolise la mémoire vivante de l'héroïsme et de la résistance. Ce musée vivant est un livre ouvert où sont écrites les plus douloureuses pages de héros connus et inconnus de notre pays.» L'association suggère que «l'on doit prendre exemple sur les noir et les juif, qui ont préservé les symboles des crimes contre l'humanité que sont l'esclavagisme et la torture.» Enfin, l'association demande à tous ceux qui partagent ses craintes de l'exprimer par un soutien afin de sauvegarder ce patrimoine vivant.
