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Le spectre de la réaction
Publié dans El Watan le 21 - 11 - 2005

«Il faut éviter certains amalgames (…). Une majorité des populations de ces quartiers ne veut pas être stigmatisée (…). Les habitants ne veulent pas que leur quartier soit frappé du sceau de l'infamie», a-t-il affirmé devant la promotion Simone Veil de l'ENA vendredi. Jeudi au Sénat, il avait dénoncé ceux qui cherchent des «boucs émissaires».
Ainsi, à entendre certains membres de l'UMP et des membres du gouvernement, la polygamie serait une des causes des émeutes qui ont secoué plusieurs banlieues françaises pendant trois semaines.
«Parmi les mineurs impliqués dans les délits, il y a une surreprésentation d'enfants issus de familles polygames», soutient Bernard Accoyer, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale. Dans des commentaires publiés mercredi par le Financial Times de Londres et confiés la veille à un groupe de journalistes étrangers, Gérard Larcher, ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes, a estimé que la polygamie parmi les immigrés est l'une des raisons de la discrimination raciale auxquelles les minorités ethniques sont confrontées sur le marché du travail.
«Dans la mesure où une partie de la société manifeste ce comportement antisocial, il n'est pas surprenant que certains d'entre eux aient des difficultés à trouver du travail (…) Des efforts doivent être faits de part et d'autre. Si les gens ne sont pas employables, ils ne
seront pas employés», souligne le
ministre.
Il faut savoir que le nombre de familles polygames, difficilement chiffrables, est cependant estimé à 30 000 par des associations militant contre cette
pratique.
Les raccourcis sont vite faits. Ceux qu'on continue de nommer «Français issus de l'immigration maghrébine», même s'ils sont Français depuis deux, trois générations, s'ils ne sont pas intégrés, c'est parce qu'ils sont «Arabes» et «musulmans». Le propos est à peine caricaturé, tant il correspond à ce qui se dit ouvertement depuis quelques semaines, mais qui était latent.
Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas affirmé récemment sur France 2 qu'un immigré européen est mieux intégrable qu'un Maghrébin ou un Africain subsaharien ? Le modèle républicain du Français citoyen quelle que soit son origine ethnique ou sociale est-il en voie de disparition, laissant place à la communautarisation ? Ne sont-ce pas là des coups de butoir à un modèle que d'aucuns qualifient d'échec et de fiasco et dont la conséquence serait le glissement vers une société communautarisée à l'anglo-saxonne ?
Le président de l'UMP et ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, en campagne sur ce thème pour les présidentielles de 2007, ne dit pas autre chose, quand il affirme que «les problèmes d'intégration que nous avons vus dans les banlieues ont validé cette analyse : notre système est à bout de souffle», avant de préciser : «Devant ce modèle français, que je ne cherche pas à abattre, puisqu'il s'est effondré tout seul, il y a ceux qui proposent des rustines et ceux qui proposent la rupture, et par la rupture, de retrouver les idéaux initiaux de notre modèle social.»
Intervenant devant quelque 1500 nouveaux adhérents de son parti, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a exposé samedi matin à Paris son analyse de la crise des banlieues, battant en brèche celle du Premier ministre, Dominique de Villepin, son rival potentiel pour l'élection présidentielle au sein de la majorité.
«La première cause du chômage, de la désespérance, de la violence dans les banlieues, ce n'est pas la crise économique, ce ne sont pas les discriminations, ce n'est pas l'échec de l'école». «La première cause du désespoir dans les quartiers, c'est le trafic de drogue, la loi des bandes, la dictature de la peur et la démission de la République.»
Quelles que soient les dénégations exprimées par les plus hauts responsables de l'Etat français, soit le président de la République et son Premier ministre,
la brèche est ouverte, le communautarisme n'est plus une question taboue,
il est défendu jusque sur le plateau des télévisions.


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