L'aménagement des cités existantes est toujours en cours de réalisation ou alors au stade de projet. Plusieurs quartiers n'ont pas de réseau d'assainissement. Les routes, non encore bitumées, sont difficilement praticables aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons. Il suffit d'une petite pluie pour transformer les différents accès, surtout au sein des quartiers, en bourbier. Cette situation ne peut en aucun cas laisser indifférents les habitants et les autorités locales. Le président de l'APC, Mohamed Bounab, indique qu'il existe, depuis 2004, un plan d'aménagement global de la commune en vue de remédier à cet état de fait. Ce vaste projet, ajoute-t-il, a été initié par la wilaya en collaboration avec la Direction de l'urbanisme de la wilaya d'Alger (Duwa, ex-Duch), les Opgi et l'APC. Selon le maire, un premier appel d'offres a été infructueux et seule une entreprise a été retenue pour le moment. Dans ce programme, la commune de Bab Ezzouar, soutient M. Bounab, se propose de réaliser les travaux de voirie qui comprennent, entre autres, l'assainissement et le revêtement des routes. A en croire le maire, l'APC a déjà engagé des travaux, qui sont toujours en cours, au quartier 17 Octobre (ex-1200 Logements). Les travaux seront successivement engagés dans les autres cités, précise-t-il. Ces projets, aux dires du président de l'APC, ne concernent pas toutefois les différents lotissements implantés dans la commune de Bab Ezzouar qui nécessitent, d'après lui, un traitement spécial. Montage financier Bab Ezzouar recouvre en tout 9 lotissements, dont 5 à Boushaki et 4 à Douzi. Selon le maire, les habitants ont bénéficié de ces terrains lotis successivement en 1989 et en 1995. Cependant, il reste beaucoup de travail d'aménagement et de réaménagement dans ces cités érigées contre toutes les règles de l'urbanisme. «Il existe, affirme le premier responsable de l'APC, beaucoup de contraintes techniques sur le terrain. Les lotissements ont été occupés sans aucune étude préalable en termes d'urbanisme et d'aménagement du territoire. Les réseaux d'assainissement, réalisés séparément, sont difficilement connectables les uns aux autres. Ils sont à réajuster ou à refaire. Les routes sont trop exiguës, ce qui gêne la circulation automobile d'une part et ne permet pas la réalisation des trottoirs pour les piétons d'autre part.» Pour faire face à cette situation, l'APC propose un montage financier présenté comme étant la seule solution. Selon M. Bounab, président de l'APC, «ce montage financier se résumera à l'apport des habitants, à la contribution de la municipalité et à la subvention de la wilaya». «Nous lançons un appel à tous les habitants des lotissements afin de se rapprocher de nos services pour recevoir les précisions au sujet de son apport personnel suivant la fiche technique élaborée par nos soins», affirme le maire. Celui-ci reconnaît que la tâche n'est pas facile. «Il reste encore l'achèvement du processus de régularisation administrative des habitations construites sans permis de lotir», ajoute-t-il.
