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Misère et exode rural
Publié dans El Watan le 02 - 02 - 2006

Sur 7 villages en grande détresse, 3 sont complètement abandonnés par ses habitants qui ont fui les affres du terrorisme pendant les années 1990. La misère les dissuade de prendre le chemin du retour. Les villages Bouboudi, Ibahrizène et Tigrine, hameaux situés en plein maquis, ont été évacués successivement, lors de la révolution, des événements de 1963 et lors de la décennie rouge.
Actuellement, ce sont 400 villageois qui veulent «se risquer au retour», bravant l'inhospitalité des lieux. «Nous voulons les aider à revenir mais avec quels moyens ?», s'interroge le P/APC. Pour ce responsable, «le fort taux de participation (62%), lors des élections locales de fin novembre 2005, sonne comme un SOS des populations meurtries par la misère à l'adresse des pouvoirs publics».
«Remarquez, le chef-lieu est vide. Ici, dès qu'un jeune est en âge de voyager seul, il quitte sans retour cette bourgade pour aller à Azeffoune ou Alger», lance un jeune, attablé au café du village. «Notre seul loisir est la presse sportive, mais pour l'avoir, il faut attendre midi au retour des citoyens du marché d'Azeffoun, sinon dépenser 80 DA pour aller la chercher soi-même». «Un étranger à la région peut traverser le chef-lieu d'Aït Chafaâ sans se rendre compte de quoi que ce soit, du fait que le siège de l'APC soit en contrebas de la route et aucun service public n'existe pour attirer l'attention du visiteur», lance un transporteur de voyageurs. Les membres de l'assemblée locale, élus sur une liste indépendante, pensent que la clé du développement de leur commune est la valorisation des quatre secteurs : tourisme, agriculture, pêche et forêt, qui recèlent un potentiel en matière de création d'emploi. «Notre commune possède de grandes ressources foncières, mais elles restent non cadastrées à ce jour», précise le 2e vice-président, soulignant «l'inexistence d'un Plan d'occupation des sols (POS) ni celui d'aménagement urbain (PDAU)».
«Notre plus grand souhait reste l'implantation ici d'une zone d'activité viabilisée pour abriter les investisseurs potentiels», précise notre vis-à-vis, ajoutant que «250 logements sociaux participatifs sont prévus sur des terrains privés et communaux à vocation agricole. Cela induit un avis défavorable de la part des autorités locales».
Sans médecin ni pharmacie
Au gré des élus qui se succèdent à l'assemblée locale d'Aït Chafaâ, depuis son détachement de la commune-mère d'Azeffoun au milieu des années 1980, les opérations d'«aménagement du territoire et l'urbanisation» ont constitué un fouillis foncier inextricable. «Une demi-douzaine de familles occupant une cité rurale sont concernées par le programme de l'habitat rural, alors qu'aucune d'elles ne dispose d'une assiette de terrain pour y bâtir son logis», nous indique-t-on, non sans signaler que «depuis 2001, des centaines de demandes d'attribution sont en attente, alors que 20 logements sociaux sont en souffrance». Aït Chafaâ attend la réalisation de son quai d'échouage «dont l'avis d'appel d'offres est lancé», ainsi qu'une annexe de l'institut national maritime de Bou Ismaïl. «A cause de la dénatalité, nous sommes contraints de fermer quelques écoles, et nous assistons, impuissants, au phénomène de l'exode rural pour qui le seul remède reste la création de postes d'emploi pour fixer les populations sur place», précise le P/APC d'Aït Chafaâ, qui rappelle que «l'oliveraie a été ravagée par les feux, le bois et le liège ne sont pas rentabilisés dans une commune où le chômage dépasse les 60%».
L'alimentation en eau potable des populations reste aussi problématique, notamment le versant sud de la commune. «Un projet d'un coût de 1,8 milliard de centimes, concernant 7 villages, a été réalisé, mais reste non réceptionné à ce jour. A chaque opération de refoulement d'eau à partir des forages de Sidi Khelifa, d'importantes fuites d'eau surviennent au chef-lieu et endommagent par les ruissellements le CW 159».
Quant à l'agriculture, sa redynamisation attend toujours la réalisation d'un barrage à Sidi Khelifa, dont l'étude de faisabilité et de réalisation sont fin prêtes, nous indique-t-on. «Le courrier n'est pas distribué faute de facteur. Nous ne disposons pas de relais pour le téléphone mobile et celui du fixe sans fil est de mauvaise qualité, notamment pour le sud de la commune», insistent nos interlocuteurs.
Cinq maisons de jeunes ne sont pas équipées et deux salles de soins seulement sur six sont opérationnelles.
Pas de cabinets médicaux ni de pharmacie. Un centre de santé est en cours de réalisation et devrait être réceptionné dans 6 mois. Nos interlocuteurs nourrissent un secret espoir, celui de voir un programme spécial de développement affecté à Aït Chafaâ. De quoi soulager la longue attente des villageois perchés à plus de 1000 m d'altitude et dont les rêves se perdent dans la mer.


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