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Bidonville Djaballah II, la plaie béante
Bas-fonds de la ville des ponts
Publié dans El Watan le 23 - 03 - 2009

Une cité cachée aux regards, située derrière le quartier des Frères Abbas, en aval de l'oued. Elle se devine, plutôt, par les relents fétides empestant l'air. C'est un véritable exploit que d'y accéder. A perte de vue, sur un talus glissant, s'accrochent des baraques de fortune.
Plus de 300, laisse-t-on dire, formant une agglomération où cohabitent, depuis une quarantaine d'années, des familles démunies. « Venez à notre secours ! » s'écrient ces dernières à notre approche. Les gourbis implantés presque au ras du cours d'eau, couramment appelé Oued Kleb, sont au nombre de 30, selon les dernières statistiques du secteur urbain de Sidi Mabrouk. Ils sont à chaque instant menacés d'être emportés par l'oued en crue. D'ailleurs, la Protection civile y est souvent intervenue, parfois à 3h du matin, pour extraire, par les toits en tôle, des personnes de leurs logis, coincées qu'elles étaient par les eaux de l'oued en furie. Des labyrinthes boueux où courent les rats, permettent un accès difficile à ces piteuses demeures ; un égout à ciel ouvert y déverse ses eaux pestilentielles. Des immondices s'entassent partout, jetées par les habitants de la partie supérieure du bidonville. Le plus insolite est la présence, au milieu des baraques, de pas moins de quatre étables/écuries à bestiaux, où sont logés des troupeaux entiers de bovidés, d'ovins, de caprins, de chiens, d'ânes et de mulets. Leurs propriétaires sont des personnes aisées, mais qui squattent, en toute impunité, ces lieux, où leur cheptel évolue avec des êtres humains.
« Ils donnent des pots de vin pour que les lieux ne soient pas rasés », dénoncent les habitants. Ces animaux, surtout les vaches, se nourrissent des détritus éparpillés partout et s'abreuvent dans les eaux vaseuses et nauséabondes de l'oued. Leur lait est ensuite vendu au prix fort, et leurs cadavres, le cas échéant, sont jetés dans l'oued. Ces habitants ont donc droit aux odeurs insoutenables de charogne. « Nous sommes oubliés, abandonnés par ceux-là mêmes qui convoitent nos voix pour les élections. Ce sont des menteurs et des corrompus », s'exclame Hakim, père de quatre enfants. « Ceux de l'APC viennent pulvériser de l'insecticide, alors que nous sommes nous-mêmes des insectes », ajoute-t-il. C'est un vivier de maladies, telles l'asthme, les rhumatismes, les dermatoses, la gale, les dépressions… A ce propos, en 2006, une sexagénaire, Akila, a perdu son fils de 28 ans suite à un tétanos qu'il avait contracté sur les lieux. Il a laissé derrière lui une veuve et deux enfants. Une jeune fille, Nesrine, âgé de 24 ans, pupille de l'Etat, occupe, avec sa mère adoptive, une chaumière immonde. Elle témoigne : « Nous sommes des morts-vivants. Lors de la dernière crue, j'ai cru qu'on allait mourir ma vieille mère et moi. Un proche nous a hébergées, et a aussi gardé mon trousseau. Nous dormons avec la peur de la crue au ventre. Sentez un peu ces odeurs, on ne s'y habituera jamais ! » A quand l'éclaircie ?


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