Les victimes du terrorisme de la wilaya de M'sila n'en finissent pas de vivre le mépris des autorités de la wilaya en matière de logement, d'emploi et de paiement de leurs pensions », s'est insurgé M. Rahmani, responsable de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme et des ayants droit (ONVTAD) au niveau de la wilaya, qui s'est présenté dans nos bureaux pour exprimer sa colère face à cette situation devenue, a-t-il dit, « intolérable ». « Pour les logements, a enchaîné M. Rahmani, le wali de M'sila nous a reçus dans ses bureaux et avait promis de consacrer un quota à cette catégorie sociale. Sur la base de cette promesse, l'ONVTAD s'était investie pour mener une enquête approfondie qui nous a pris quatre mois de travail sans répit au niveau de l'ensemble des communes, et ce, pour l'établissement de la liste des personnes les plus méritantes susceptibles de bénéficier d'un logement social. On a réussi à dresser une liste de 200 personnes, aussitôt remise à M. le wali en personne. Grande fut notre déception quand c'est une seule personne qui a été retenue parmi les 200 demandeurs victimes du terrorisme, qui, pour la plupart, vivent une situation d'indigence aiguë. » Les victimes du terrorisme vivent confinées dans une situation « d'exclusion » et ne savent plus à qui s'adresser pour sortir de cette impasse. En matière d'emploi, a soutenu M. Rahmani, « des requêtes ont été transmises au wali, pour des postes d'emploi au niveau du pôle universitaire, mais aucun poste ne nous a été consacré, en dépit du nombre important de postes à pourvoir au niveau du pôle universitaire. » A signaler que les victimes du terrorisme perçoivent leurs pensions, avec des retards atteignant jusqu'à trois mois.
