Arzew vient en tête des communes ciblées par ce phénomène, avec 43 cas. Pour les autres communes telles que Gdyel, Bethioua, Ain El Bya et Boufatis, renfermant un nombre important de zones éparses, le nombre de morsures de chiens errants est respectivement de 27, 24, 13 et 12 cas. «Ces morsures peuvent être mortelles en cas où le malade se présente 15 jours après l'incident, car le virus est déjà installé au niveau des nerfs à ce moment là». Deux cas de décès ont été enregistrés l'année dernière, sur les 325 cas de morsures signalés. Il s'agit de deux enfants qui ont été mordus par le même chient errant à Hassi Mefsoukh. Ces derniers ont été pris en charge par les spécialistes du SEMP, néanmoins, le stade avancé de la rage chez l'animal et le siège de la morsure étaient à l'origine de leur décès. En effet, les morsures ont été signalées au niveau du visage, ce qui a fait que le traitement n'a pas été efficace. Sachant que cette partie du corps est la plus proche du système nerveux, dira un responsable du service. Notons que plusieures réunions ont été tenues avec les responsables des bureaux d'Hygiène des 11 communes que couvre le secteur sanitaire d'Arzew, dans le cadre de la lutte contre les Zonooses (maladies transmissibles par les animaux), telles que la FBM (Fièvre Boutonneuse Méditerranéenne) et la rage afin de solliciter les communes pour procéder à l'abattage des chiens errants et la vaccination des chiens domestiques. Cependant, à l'heure actuelle rien n'a été fait contre ce phénomène qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes, dira la même source. Quant aux raisons de la prolifération des chiens, elles sont dues aux gardiens des parkings qui utilisent ces animaux pour la surveillance des véhicules ainsi qu'à certains bergers issus de zones nomades. Par ailleurs, le produit euthanasique utilisé auparavant pour l'élimination des chiens errants n'existe plus dans les magasins spécialisés. Le peu qui se trouve dans le stock n'est guère efficace, vu que le dosage n'est pas concentré, signale-t-on. Pour rappel, la campagne d'élimination des animaux errants a été gelée pendant plus de 12 ans à Arzew pour des raisons sécuritaires. Cette campagne avait compris des agents capteurs et un vétérinaire. Les médecins ont déclaré que les APC doivent relancer cette campagne en vue d'éviter les sommes vertigineuses que le secteur doit investir pour procurer les médicaments. Sachant que le traitement anti-rabique (Vaccin rabique à usage humain «Cellulaire») coûte 6 336 DA, soit 1 056/ ampoule pour 6 séances.
