Pour cette année, le programme de concerts que votre institution s'est tracé devrait toucher nombre de wilayas du pays. Qu'en est-il au juste ? Après les tournées effectuées depuis 2004 dans 22 villes, nous continuons cette année à étendre notre programme de concerts à travers d'autres chefs-lieux de wilaya, notamment dans le sud du pays. Il faut que l'OSN qui est de dimension nationale se fasse connaître, à travers des concerts qu'il souhaite animer dans toutes les régions du pays et pas seulement à Alger. Peut-on connaître le nombre de musiciens qui composent l'OSN que vous dirigez ? Il y a une cinquantaine de musiciens, mais la relève semble parfois difficile à assurer dans certaines sections comme les instruments à vent. Le musicien professionnel est devenu l'oiseau rare. Cela étant, je profite de l'occasion pour vous signaler que nous envisageons de mettre sur pied prochainement un orchestre de jeunes musiciens issus de l'IRFM, l'INSM et des conservatoires. Envisagez-vous de renouveler l'expérience d'une fusion entre votre orchestre et des musiciens étrangers? Il va sans dire qu'une telle expérience est salutaire à plus d'un titre. Elle est encouragée par le ministère de la Culture. D'ailleurs, dans le cadre de la coopération algéro-italienne, notre orchestre a donné nombre de spectacles en fusion avec des musiciens du célèbre conservatoire Santa Cecilia de Rome. Aussi, le 28 juin prochain, nous proposons aux invités un concert dont le programme sera constitué de morceaux universels et des compositions d'auteurs nationaux. Quel est le programme d'action de l'OSN à court terme ? Notre objectif est de nous produire dans les 48 wilayas du territoire, sinon nous nous attelons à mettre sur pied le programme du grand événement qui verra Alger capitale culturelle du monde arabe en 2007. Aussi, nous réfléchissons à l'organisation d'un grand concert dans le Grand Sud, au pied de l'Assekrem. Encore faut-il pouvoir mobiliser le concours des sponsors. Que représente pour vous la musique ? La musique reste un vecteur universel. Elle nourrit l'esprit comme le sport nourrit le corps. Vous souhaitez conclure… Nous souhaitons que la musique et le bel canto aient leur place dans les établissements scolaires, car il faut savoir que l'école constitue un substrat de pratique musicale pour l'enfant. Et comme disait Nietzsche : «Le monde sans musique serait une erreur». – (*) Orchestre symphonique national