C'est à l'initiative de l'association d'arts plastiques El Basma, que s'est tenue du 13 au 20 janvier au hall du planétarium de Sidi Bel Abbès, la deuxième exposition individuelle de Ferdagh Tayeb. Pour cet artiste peintre autodidacte de Gambetta, les scènes de tous les jours, tirées de la culture arabo-mauresque, constituent des thèmes favoris. Une vingtaine de toiles, reprenant plusieurs thèmes se rapportant au monde rural, à son enfance et à des souvenirs lointains, ont été exposées durant toute la semaine. Se situant à mi-chemin entre le figuratif et l'impressionnisme, Ferdagh est perpétuellement en quête de lumière et de reflets colorés. « J'insiste beaucoup sur la lumière. Les masses de peinture me servent d'alibi pour jauger mes tableaux », dit Ferdagh. Des clichés d'une existence antérieure où la simplicité de gens anonymes, dont les visages sont invariablement dissimulés de manière intentionnelle, semblent agir sur lui. L'inspiré. C'est à Rhourde Nouss, base pétrolière de Sonatrach, que Ferdagh s'applique à réaliser ses fresques, dans un espace bicolore : bleu pétrole et jaune sable de la lointaine Illizi. Faire parti de l'association El Basma a été pour lui, une découverte, une aubaine pour se découvrir une vocation. Une association qui a organisé, le mois dernier, le deuxième salon régional d'art plastique pour enfants. Plus de 2500 enfants y ont participé. Pour Daz Farid, président de l'association El Basma, « la formation des jeunes artistes est l'une de ses priorités, même si les moyens ne suivent toujours pas ». En marge de l'exposition, les organisateurs ont mis sur pied des ateliers destinés à l'apprentissage des enfants, des éléments de base de la peinture. Des enfants de France, de Grèce, d'Italie, d'Angleterre, du Sahara-Occidental et de Tchèquie ont présenté à cette occasion des aquarelles et des gouaches.
