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C'est le délire !
Publié dans El Watan le 19 - 10 - 2006


Des centaines de milliers de personnes se retrouvent dans les rues jusqu'à des heures tardives de la nuit. Il est presque 19h30, des jeunes et des petits enfants s'affairent à organiser leurs étals tout au long de la rue Bab El Oued de la place des Martyrs (Basse-Casbah). Ils s'adonnent à leur tâche en toute tranquillité, comme s'ils opèrent sur une propriété privée. Aux environs de 21h, la plupart des trabendistes ont déjà posé leurs étals à même la chaussée. Ils proposent à la criée toute une gamme d'articles aussi divers que variés. Ainsi, l'oreiller et le tapis se négocient à 100 DA l'unité, le jeans à 500 DA (pour les filles) et à 700 DA (pour les garçons), le survêtement à 200 DA et les djeba «hip hop», pour reprendre un jeune vendeur, à 200 DA également. A côté des effets vestimentaires, à prédominance féminine, on propose également du sucre glace à 60 DA les 500 gr, la malgarine à 50 DA les 250 g et du henné Tétouane entre 20 et 25 DA la boîte. Les cris des vendeurs, le bruit des passant et les klaxons des automobilistes créent une ambiance bien particulière. Il y a même ce petit garçon, huit à dix ans environs, qui propose aux passants des chaussettes à 50 DA la paire. Sa petite voix se fait entendre tout autour du café de la Place. Il occupait cette place en attendant que le vrai «propriétaire» accomplisse sa prière dans l'une des deux mosquées de la place des Martyrs. D'autres enfants de son âge préfèrent s'accrocher dernière les voitures qui traversent de plus en plus difficilement la rue. Le véhicule qui a été pris d'assaut était particulièrement celui des éboueurs. Ces derniers devaient non seulement ramasser les ordures qui s'entassaient dans tous les coins de la rue, mais aussi chasser les bambins qui les poursuivent afin d'y être transportés. Après la fin des taraouih, c'est la grande ruée. Les vendeurs retardataires ont pris leur place et les familles se sont déversées en grappe dans les rues, notamment du côté de la rue Arezki Louni. Il ne manque qu'un seul invité à cette ambiance de foire : la police. Habituellement les policiers sont postés au pied de la rue Aoua Abdelkader qui débouche sur Ketchaoua et à la hauteur de la mosquée Ali Betchine toujours en chantier. Ils faisaient des allers-retours entre ses deux points tout en apostrophant les vendeurs dans la rue. Mardi dernier, les tuniques bleues n'étaient tout simplement pas au rendez-vous. Au-delà de 21h30, la circulation piétonne dans Bab El Oued (Basse-Casbah) devient très difficile. Depuis l'entrée de rue Bab Azzoun jusqu'au environs du lycée Abdelkader on ne rencontre que des commerçants et des acheteurs. La présence féminine et quasi totale. «Mais qu'est-ce que c'est que ça ? On vend et on achète jour et nuit !» Ce sont la les cris d'un homme coincé entre les voitures et la marée humaine, du côté des deux marchés à effets vestimentaires de Zoudj Ayoun qui étaient aussi ouverts. Devant les deux marchés, les adeptes de l'informel se sont procurés de l'énergie électrique pour éclairer leurs étals, vraisemblablement depuis les deux marchés ou alors à partir du réseau d'éclairage public. A Bab El Oued, c'est le même délire. Au boulevard colonel Lotfi, les passants circulaient à même la chaussée. Les trottoirs regorgent de monde au point d'en rejeter. Les magasins aux luxueuses vitrines sont pris d'assauts. On se bouscule, en famille, pour une paire de chaussure ou pour une Djeba. En arrivant à la place des Trois Horloges, on ne peut cependant rester indifférents devant ces dizaines de milliers de gens qui occupent les rues. Contrairement à la Basse-Casbah, fréquentée par les femmes, Bab El Oued est exclusivement pour les jeunes hommes. On n'y vend et on n'y achète que des effets vestimentaires masculins (jeans, basquets, chemises..) Il est 22h30 et l'affluence dans les deux quartiers est toujours intacte. La rue ne désemplit pas, malgré une menace d'averses. A la place des Martyrs, en marge de la «foire», les jeunes footballeurs de Zghara s'affrontaient avec leurs adversaires de La Casbah. Les Zgharis ont gagné la rencontre avec art et manière devant un public chenaoua naissant. Dans la rue, à 23h, le commerce bat encore son plein : «Diri affaire ya madame!», s'égosille un vendeur de djeba. On l'a compris : le monde appartient à ceux qui veille tard !

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